samedi 31 mai 2008

FMR aux antipodes des Guides MAF




100 000 € .


100 000 €, six mois d'attente et vous serez l'un des 99 propriétaires de l'ouvrage le plus cher édité de nos jours, "La Dotta Mano" (La Main Savante) publié par l'éditeur de Bologne FMR. Les bois du coffret, les papiers, les encres et le marbre de la couverture, une copie d'un bas relief de jeunesse de Michel-Ange, c'est à lui qu'est dédié cet ouvrage, sont garantis 500 ans. Photos et fac-similés des esquisses du Divin alimentent un ouvrage auquel il manque un bon vieux vinyl (garantir 500 ans un CD est impossible visiblement) des enregitrements des sonnets de
Miche-Ange ( j'attends toujours une réponse de Denis Raisin Dadre sur ce projet). De mon côté je propose le même délais d'attente pour 15€64 et deux e-codex : La Toscane et la Rome de Michel-Ange. Avec une marge de 30 %, dans le meilleur des cas, combien dois-je vendre d'exemplaires pour m'offrir celui de FMR ? Beaucoup! Même si Léonard vient en renfort je suis pas sûr de vivre assez vieux pour y parvenir. Dommage j'aurai aimé.


Pour en savoir plus, allez-y de ma part http://www.fmronline.it/

vendredi 30 mai 2008

Peter Greenaway

Peter Greenaway aime l'art, nombre de ces films le prouvent, notamment le dernier, la Ronde de Nuit, basé sur un tableau de Rembrandt. Dans le cadre d'un projet intitulé " 8,000 years of art and 112 years of cinema" le cinéaste souhaitait projeter sur la Cène de Léonard des images de la naissance et crucifixion du Christ, accompagnées par des voix d'acteurs (je ne connais pas les textes choisis, plus importants à mes oreilles que les voix;-) . L'autorisation accordée dans un premier temps, vient de lui être retirée, pour des raisons plutôt obscures. Les anglais dans leurs colonnes s'en offusquent.
En compensation on pourra acquérir le 1/08 un ouvrage élaboré sur le sujet par le cinéaste en collaboration avec Martin Kemp, le monsieur Léonard anglais. Vu le prix, on économise un peu plus et on va à Milan tant l'oeuvre se suffit à elle-même ;-)

mardi 20 mai 2008

Beaucoup de bruit pour rien ?

Les résultats sont tombés. Dans le communiqué de l'Université de Chieti, la Madone de Laroque reste dans l'ombre de la Sainte Catherine du Museo Ideale. Les empreintes palmaires ( on connaissait les empreintes digitales, mais ces foutus peintres utilisent aussi leur paume pour étaler les pigments :-)) de la première sont une nouvelle voie d'exploration, encore lointaine, pour les limiers du Vinci, celle à peine perceptible de la seconde ne nous livre rien...pour le moment. Alors ? Alors les médias encore une fois n'ont pas fait preuve de sens critique. Ils se sont laisser entraîner sur une piste trop casse gueule. Si empreinte il y a , c'est un Vinci, si non je m'en fou je passe au sujet suivant. Vous gênez-pas. De nôtre côté nous continuerons avec difficulté, certainement, à tenter de lever les mystères du Maître de la Madone de Laroque. Et franchement c'est un vrai plaisir.

vendredi 16 mai 2008

J'en veux un !

Le 25 mai Gennai Yanagisawa, un japonais de 75ans utilisera le ciel de Vinci pour promouvoir le plus petit hélicoptère du monde (c'est lui qui le dit, et le Guiness semble d'accord). A sa place je serai pluôt allez à Fisesol à l'endroit même où Léonard faisait ses essais. Un peu risqué peut être, mais la vue sur Florence est la plus belle du monde.

mercredi 14 mai 2008

Aristote au Mont Saint Michel

J'ai pas encore lu Aristote au Mont Saint-Michel. Introuvable dans les librairies il est en réimpression ! Rien ne vaut une bonne polémique pour faire des ventes ;-)) Cela dit je ne suis pas pressé. Je suis avec Jacques de Voragine pour tenter de déceler des indices sur les deux enfants Jésus.
Bruno Rives (spécialiste du papier électronique) vient de sortir un roman sur Tebaldo Manucci, l'éditeur Vénitien du 15ème siècle. En couverture la Dame à l'Hermine. Pourquoi ? La réponse est-elle à l'intérieur ? Je n'en sais rien, mais une chose est sûre les oeuvres du Vinci attire le regard du chaland.

mercredi 7 mai 2008

Nietzsche avait raison !

Léonard fils d’une esclave

« Parmi ces artistes, Léonard De Vinci a peut-être été le seul dont l’élévation du regard a vraiment dépassé le christianisme. Il connaît l’ « Orient », l’intérieur aussi bien que l’extérieur. Il y a quelque chose de supra-européen et de tacite qui caractérise tous ceux qui ont vu un trop grand cercle de choses bonnes et terribles. »

La réflexion fulgurante de Nietzsche est aujourd’hui, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, à prendre au pied de la lettre. Oui Léonard « connaît » l’Orient. Et ce pour une excellente raison : Dans ses veines coule un sang Levantin.
Mettre nos pas dans les pas du Vinci nous donne l’occasion de relire ce passage du Purgatoire de Dante : « L’autre, sorti captif de son vaisseau/je le vois vendre et marchander sa fille/comme un corsaire vendrait quelque esclave ».
Purgatoire auquel fut vouée, il y a un an déjà, une mise à jour que j’estimais indispensable sur la page Wikipédia France dédiée au maître. L’objet de cette modification ? Les origines de sa mère. Origines que toutes les salles de presse d’Occident et d’Orient, d’Amérique et d’Asie et pour finir d’Australie offrent aujourd’hui à leurs lecteurs, sauf en France. Il n’a pas fallu 10 minutes aux maraudeurs pour exclure que celle-ci puisse être une esclave d’origine orientale et revenir à une version convenable, convenue. Qu’ils aillent au Diable en compagnie des modérateurs d’AgoraVox !
Il a pourtant fallu plusieurs années à Luigi Capasso, professeur d’anthropologie à l’Université de Chieti, et Alessandro Vezzosi, critique d’art, pour reconstituer, analyser et déterminer que les empreintes digitales du peintre de la Joconde ne collent pas avec les caractéristiques de celles de ses concitoyens d’Occident (No Match sur l’écran d’Horatio ;-). Mais comment en est-on venu à se poser la question qui fâche : qui était la mère du plus grand peintre d’occident ?
Pour trouver la réponse, il faut se rendre dans les collines de Vinci. Là chaque personne qui s’intéresse d’un peu près à l’histoire des enfants du pays sait qu’il y a cinq cent ans gambadaient sur les chemins menant aux oliviers, aux mûriers, des fils et filles d’esclaves. Chacun sait que son arbre généalogique peut être lacunaire si son aïeule venant de Circassie, de la mer Noire ou des côtes Magrébines n’a fait l’objet d’aucune déclaration au castato. Car l’esclave est imposé, l’esclave coûte, et il est une marchandise dont le commerce ne commence ni ne s’arrête sur le quai des « esclavons » de Venise, mais seulement quand il meurt. Et encore, son maître parfois demande réparation, quand le décès survient lors d’un accouchement, ou lors d’une rixe.
Un jour en consultant les archives de Florence, un homme, il s’agit du directeur de la Librairie Vincienne sise dans le célèbre village Toscan, ne put faire autrement que de s’interroger au sujet de cette Caterina, mère de notre Léonard. Pourquoi, le grand père paternel de notre génie, un paysan roublard, case cette jeune fille chez un voisin du coin après la naissance de son petit-fils qu’il porta sur les fonts baptismaux ? Pourquoi ne retrouve-t-on pas d’autre mention de cette maman, pour qui Freud voue une vraie passion, en dehors de cette déclaration de cession d’une « servante » à un homme libre au fisc ? Ses recherches le menèrent sur la piste Vanni di Niccolo di Ser Vanni. Dans son testament, ce banquier lègue la majorité de ses biens à une institution religieuse et sa maison de Florence à son ami, Ser Piero Da Vinci, le géniteur de notre sujet. En 1451, Vanni décède. En toute logique, on s’attend à voir Ser Piero prendre possession de son bien. Il n’en n’est rien. Agnola la veuve, garde la demeure. Le seul « bien » qui transite se nomme Caterina. Cianchi, notre chercheur, suppose qu’elle fût l’objet d’un troc : Vous restez « chez vous » en échange je prends votre esclave sous mon toit… et lui fait un enfant dans la foulée. Une jolie femme peut-être, sûrement, dont le patronyme, Caterina, sonne comme un nouveau baptême. Il n’est pas inutile de préciser que l’Eglise ne s’offusquait pas qu’une nouvelle âme intègre son giron. Pour leur part, les notaires prenaient soin de stipuler dans les actes d’achat : « appelée depuis peu Caterina », en hommage à Catherine d’Alexandrie, ou Maria, de loin les plus nombreuses, ou Lucia.
Beaucoup de questions et peu de certitude en somme. Dans cette quête, la science moderne a quelque chose à dire. Un fils du pays, Alessandro Vezzosi donc, travaille avec Luigi Capasso sur les empreintes du maître. On discerne celles-ci sur un document quand l’écrivain tente d’effacer une tâche d’encre, sur une esquisse quand le dessinateur en manipule le support avec ses doigts gras, sur une peinture quand le portraitiste abandonne son pinceau pour sa dextre ou senestre. En reconstituant une belle empreinte d’un pouce gauche, l’anthropologiste put distinguer une caractéristique pour le moins éclairante pour notre affaire. Léonard partage son patrimoine génétique entre une population de type européen et oriental. Alors le voile se déchire, quand parcourant les notes des ses carnets le sculpteur de l’ange de San Gennaro nous mène sur le Mont Taurus, aux sources de l’Euphrate. Quand il s’adresse au Sultan et lui propose ses services pour jeter un pont, entre ses deux mondes qui l’habitent, sur la Corne d’or. Quand il nous révèle qu’il prit la mer pour rejoindre Calindra sur l’île de Chypres en partant du port de Kelindresh en Arménie. Qu’allait donc t’il faire dans cette galère ? Mettre ses pas dans les pas de sa mère ? Pourquoi pas. On ne peut douter qu’il aimait cette Caterina, recueillie et enterrée à Milan.
Elucubrations est le mot qui, peut-être, vous vient à l’esprit, car après tout Michel-Ange aussi proposa ses services au monde turc, sans être pour autant d’origine orientale. Et Léonard ne refusa point à la Sérénissime, que je sache, ses services pour stopper en Frioul une éventuelle avancée des janissaires, pas plus qu’il ne refusa ses services aux Français d’ailleurs, je pense au château de Locarno, pour contrer un retour des forces milanaises en Lombardie.
Non, je n’affabule pas. Je vous propose une nouvelle page de lecture de la vie de l’ami de Bramante, du professeur d’anatomie de Buonarroti (là j’en suis moins sûr, mais André Chastel n’écrit rien sans raison), du critique acerbe de Botticelli. La science a parlé. L’histoire aussi, qui sait combien étaient nombreux les esclaves en Toscane au 15ème siècle. Je vous renvoie à mes Guides pour en savoir plus. Et les archives nous réservent encore des surprises, enfin j’espère.
Récemment Elisabetta Ulivi a découvert un document justifiant l’hypothèse d’une entrée en apprentissage chez Verrocchio avant 1469, 5 ans avant, infirmant ainsi la thèse « officielle ». Souhaitons qu’un jour apparaisse un contrat de vente, d’achat, de dotation, c’est cynique je sais, mentionnant le nom de Vinci et de Caterina.
Mais une question me turlupine, pourquoi Léonard De Vinci, « pur Toscan » pour ceux que la vérité froisse, n’a-t-il pas souhaité être enterré sur sa terre natale près des siens ?

mardi 6 mai 2008

Visite privée de la Chapelle Sixtine.

Je ne maîtrise pas la vie et l'oeuvre de Michel-Ange comme celle de Léonard mais d'ici quelques mois, oui ! Alors je pourrai vous proposé une visite privée de la Chapelle Sixtine. Pas de longues files d'attente, pas de brouhaha, et un souvenir exceptionnel. 25 personnes maximum. A vous de voir ;-) Ce n'est pas une blague.