mardi 24 novembre 2009

Le pape a dit


Devant un parterre d'artistes Bénédict 16 fait la leçon :" La beauté [de l'art sans restriction, c'est à dire les images, la musique, la poésie etc.] peut devenir un chemin vers la transcendance, vers l'ultime Mystère, vers Dieu" Ces mots prononcés sous la "protection" du Jugement dernier de M-A nous plongent dans le tréfonds des mystères de l'art religieux, de l'art magique. Ils nous plongent un peu moins de 500 ans en arrière quand les "papes Paul 3 et 4" voulaient mettre à bas l'œuvre de M-A pour une licence dont nous discuterons un jour. Ils nous plongent dans les querelles byzantines sur la force et le pouvoir de l'image, notamment de l'icône. Image figée pour des siècles et des siècles dont la modernité n'a pour équivalent que sa désuétude. Ils nous plongent dans les grottes de Lascaux où faute de mot et de repère l'homme moderne se sent démuni, seulement transporté. Merde rien ne change ? Si sûrement. Cet appel est assez étonnant. Je ne veux pas y lire une faiblesse  du christianisme, je ne suis pas historien de la religion, mais depuis, disons Constantin (je sais que c'est faux mais je n'ai pas le temps de fouiller)  la force de l'art c'est d'être au service ou non du dogme, la force du Vatican. C'est vrai pour M-A, dont la piété est indiscutable, c'est vrai pour Messiaen ou Part, c'est vrai aussi de Peter Fryer, mais aussi pour tous ces artistes qui depuis des siècles basculent dans un art profane, un art pour l'art, un art pour l'argent.
Ce dernier élément n'est pas absent des œuvres de M-A ou Léonard, il est même très prégnant pour le peintre de la Sixtine, mais le logiciel des artistes est alors bcp plus riche. Ils peuvent jouer sur plusieurs tableaux ;-) et encore  M-A refusa le portrait et le paysage. De nos jours commander  une crucifixion, une madone est incongru, exposer une Cène, sauf à détourner celle du Vinci, passe pour être ringard. Les plasticiens semblent plus frileux a chercher des motifs d’inspiration dans les sources religieuses, pourquoi ? Ils se privent  de motifs oh combien modernes, Fryer le prouve, révolutionnaires et  personnels. Ils ne craignent plus l’excommunication ou l’inquisition. Il ne s’agit pas de verser dans l’apologie ou le prosélytisme, au contraire,  mais de fournir aux Hommes des motifs de réflexion, d’occuper un terrain qui ne peut être laissé au seul dogme, à l’image des interprétations, digressions offertes pas les anciens.

jeudi 19 novembre 2009

Michel-Ange et le Vatican

L'histoire de l'art s'enrichit d'une nouvelle vision du Vatican sur la voûte de la chapelle Sixtine. Une de plus. Est-ce absolument nécessaire ? N'ayant pas encore lu le travail de Msgr. Zagnoli restons-en là pour l'instant. Au détour d'une phrase lors de la conférence de presse pour le lancement de son ouvrage il nous indique le calcul en "francs constant" de l'oeuvre . Payée 3 000 ducats, c'est aujourd'hui environ 2 M€.
Si mes souvenirs sont exacts, la cagnotte de l'artiste s'élevait à près de 30 000 ducats à la fin de sa vie. M-A était riche très riche, mais au regard de son génie que pesaient ces 20 M€ ? Rien. Les florentins voulaient absolument récupéré sa dépouille, le Vatican ses notes, dessins et oeuvres restées dans l'atelier romain. Quand la famille vint récupérer le coffre rempli d'argent, personne ne s'en souciat. Le trésor de M-A, les trésors, sont hors de prix et pourtant disponibles pour tous. 

mercredi 4 novembre 2009

La Joconde et son sourire, encore et encore


Une équipe de chercheurs d'Alicante en neurosciences nous révèle le secret du sourire de la Joconde : Elle nous sourit, ou bien non. Ca dépend. De quoi ? De nos cellules rétiniennes et des canaux de transmissions au cerveau. Parfois un canal supplante l'autre et elle paraît nous sourire, parfois c'est l'inverse. Comme quoi chacun y voit ce qu'il veut ;-)

Pendant ce temps là une équipe anglaise détournait l'icône pour décorer le parvis d'un centre commercial. C'est la plus grande "représentation", jamais réalisée. Bof.