Premier réflexe, aller voir quels sont les arguments pour une attribution du Salvator Mundi au maître "Milanais".
Je suis un peu surpris par l'introduction Léonard et les Français et la suite de l'argumentaire au sujet du tableau.
Cette insistance sur un talent miraculeux condition sine qua none pour une peinture au caractère miraculeux elle aussi, à l'image du Mandylion cette empreinte du visage du Christ sur un linge, n'est plus de mise dans une attribution autographe.
Comment appréhender ce type de phrase : "Mais ce dur travail (là on est d'accord) se trouvait maintenant englobé dans l'idée que l'accès de Léonard à la perfection lui avait été accordé par Dieu - que son talent n'était pas seulement considérable (on est d'accord aussi) : il était authentiquement miraculeux." ????
N'étant pas omniscient, seul Dieu l'est ;-), j'ai peut-être loupé un jour un commentaire de la part d'un contemporain du maître, ou une réflexion de lui-même à ce sujet.
Seulement en attendant, le miracle de la Renaissance n'est pas Dieu, mais l'homme.
Nous sommes en plein dénie si nous rejetons une dignité humaine louée par Pic de la Mirandole, par Shakespeare, Montaigne et Léonard lui-même.
Comment souscrire à un tel miracle quand Guido Cavalcanti (1250-1300), grand ami de Dante se moque lui-même d'un images miraculeuse d'Or San Michele ?
Quelle régression.