Les banquiers d'aujourd'hui ne sont visiblement pas plus malins que les Médicis d'hier. Ils partagent la même âpreté du gain, les mêmes objectifs et les mêmes résultats. Le produit phare aux 15ème et 16ème siècles s’appelait la lettre de change. Elle permettait non seulement de faire de l’argent avec l’argent mais aussi de s’acheter une conscience au regard de l’Eglise. Quand l’argent devenait abondant on n’hésitait pas à en prêter aux petits comme aux grands, mais surtout à ces derniers.
Seulement patatras, un monarque ou un pape vient à perdre une guerre, et les prêteurs n’avaient plus qu’a regagner leur banc les poches vides, fermer leurs succursales à Paris, Londres ou Byzance et souhaiter ne pas voir leur portrait affiché sur les murs des infamies pour banqueroute. Le marché déprimait, les bourgeois et les aristocrates abandonnaient le commerce pour la terre, et la ville s’endormait dans l’angoisse des lendemains.
jeudi 9 octobre 2008
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