10 euros pour une expo décevante, voilà le tarif du musée Jacquemart-André. Visitant la collection permanente de l'Academia de Florence, j'avais été enthousiasmé par cette peinture entre l'icône byzantine et la modernité renaissante. Cette peinture pleine d'émotion et de grâce vous touche, sans avoir besoin de savoir qui tenait le pinceau. Tours possède aussi une belle collection, mais là, rien.
Pour vendre ce rien, on nous balance des noms de peintres connus des seuls spécialistes sans aucun effort pédagogique.
Sauf à dépenser encore mon pognon pour un audio-guide, pour une conférencière autours de la quelle s'agglutine les gens comme des mouches, c'est exaspérant ces visites guidées, pour un catalogue à 39 €, je sors aussi con que quand j'étais entré. Qu'untel soit documenté à Sienne ou Lucques à telle époque on s'en fout. Expliquez-moi sur un cartel ce que je dois voir moi qui en suis incapable : les essais hésitants d'une perspective, les couleurs sacrées de la Vierge à l'Enfant, la délicate carnation de ce visage, les stigmates de St François à la Verna, les légendes de tel saint, où se trouve Vallombreuse. Derrière le mont des Oliviers Jérusalem ou Florence, Jérusalem ou Sienne ? Entre gothiques et primitifs qu'elle est la différence s'il y en a une ? Pourquoi cet or, pourquoi cette ciselure ?
Une vingtaine de lignes par œuvre c'est pas la mer à boire.
lundi 18 mai 2009
mercredi 13 mai 2009
Michel-Ange, oeuvre de jeunesse ?
Le Kimbell Art Museum de Fort Worth s'est porté acquéreur d'une œuvre de qui? Michel-Ange ou de l'atelier qu'il fréquentait au tout début de son apprentissage ? Il existe toujours des malins qui profitent d'une lacune dans la biographie d'un artiste pour glisser une hypothèse ou surfer sur un doute. Vasari nous renseigne sur cette tentation de Saint Antoine de Martin Schongauer copié à la plume et mise en couleurs par Buonarriti. Condivi, le biographe officiel, nous parle effectivement d'un tableau sur le même sujet, mais l'original est aussi pour lui un tableau alors qu'il s'agit d'une gravure. Peu importe le débat est hors de notre portée, nous sommes aujourd'hui devant une tempera longtemps attribuée à l'atelier de Ghirlandaio qui fera le bonheur du musée américain et viendra grossir le flot de ses visiteurs puisqu'elle est maintenant de la main du maître. C'est cela qui est un peu dérangeant, d'un autre côté l'œuvre semble intéressante et nul doute que Michel-Ange y ait posé les yeux.
dimanche 3 mai 2009
Sur les traces de la Joconde.
La Madone de Laroque passera l'été à Tokyo. L'Europe n'ayant pas accepté son autographie vincienne, c'est en Asie qu'elle tentera d'obtenir notoriété, faute de légitimité.
Laissons de côté les éléments pour ou contre l'attribution au maître de la Joconde, le dossier peut être rouvert demain avec la découverte d'un document mentionnant son existence dans l'univers du maître (contrat, inventaire, testament etc.).
Rappelons simplement que personne aujourd'hui n'a prouvé quoi que ce soit.
En fait seuls les inventeurs et les médias s'intéressent encore au tableau. Les spécialistes s'en éloignent laissant au temps le temps de leur apporter de nouveaux éléments. Demain, dans un an, dans cent ans, jamais, peu importe sauf pour nos trois larrons.
Ils ont la foi du charbonnier, c'est l'élément moteur par excellence. Depuis leur rencontre avec Daniel Arasse ils sont sur les voies de l'art. Chineurs "professionnels" ils ont opéré une mue assez spectaculaire, se vouant corps et âme à ce tableau. C'est respectable voir admirable.
Leur travail relayé par les médias, ils se sont montrés assez malins pour les séduire sans jamais vendre leur âme au diable, c'est à dire : affirmer qu'il s'agissait d'un Vinci, porte ses fruits lentement mais sûrement (mention spéciale au Midi libre premier supporter du champion local). La télé et la presse leur ont permis de pousser les portes des spécialistes.
Vezzosi, Pedretti et autres Capasso sont allés au bout de leur savoir sans pouvoir aller au-delà de celui-ci. Ces périodes d'espoir puis de silence sont difficiles à vivre car le scénario se répète depuis 10 ans.
Ils ont su aussi ouvrir leur porte-monnaie pour payer des études nécessaires ou non. Pourquoi accepter une nouvelle analyse demandée par Pedretti , celle du CNRS avait déjà tout dit, en mieux ? Pourquoi des clichés "Lumière Technologie" qui n'apportent pas grand chose ?
Erreurs commises par celui qui veut bien faire, celui que la passion anime.
Fuji TV, y voit là une belle histoire et certainement un bon coup contre la NHK (la chaîne mécène de la Joconde).
Après un tournage en France et en Italie, Le Louvre s'est montré plutôt réticent paraît-il, 12 millions de téléspectateurs pour la Madone. C'est l'audience d'un match de coupe du monde de foot en France.
Fort de ce succès la TV nipponne pousse ses pions encore plus loin. Elle organise une expo à Tokyo, comme en son temps Malraux l'avait fait pour la Joconde. Difficile d'imaginer TF1 ou France télévision en faire autant.
Si le show est un succès, il fort à parier qu'ils n'en resteront pas là.
Ce tableau j'aimais l'imaginer rejoindre l'univers léonardesque ou léonardien, peu importe, par ses seuls forces Que neni, il en faut plus et visiblement il est tombé entre de bonnes mains. Les chose iraient plus vite si un milliardaire en était le propriétaire, mais l'histoire serait moins belle. C'est l'Asie qui se chargera peut-être d'en conclure la saga, profitant du travail effectué par le vieux continent. Je trouve celà un peu con, mais si le business n'a pas de frontière, l'art non plus.
Laissons de côté les éléments pour ou contre l'attribution au maître de la Joconde, le dossier peut être rouvert demain avec la découverte d'un document mentionnant son existence dans l'univers du maître (contrat, inventaire, testament etc.).
Rappelons simplement que personne aujourd'hui n'a prouvé quoi que ce soit.
En fait seuls les inventeurs et les médias s'intéressent encore au tableau. Les spécialistes s'en éloignent laissant au temps le temps de leur apporter de nouveaux éléments. Demain, dans un an, dans cent ans, jamais, peu importe sauf pour nos trois larrons.
Ils ont la foi du charbonnier, c'est l'élément moteur par excellence. Depuis leur rencontre avec Daniel Arasse ils sont sur les voies de l'art. Chineurs "professionnels" ils ont opéré une mue assez spectaculaire, se vouant corps et âme à ce tableau. C'est respectable voir admirable.
Leur travail relayé par les médias, ils se sont montrés assez malins pour les séduire sans jamais vendre leur âme au diable, c'est à dire : affirmer qu'il s'agissait d'un Vinci, porte ses fruits lentement mais sûrement (mention spéciale au Midi libre premier supporter du champion local). La télé et la presse leur ont permis de pousser les portes des spécialistes.
Vezzosi, Pedretti et autres Capasso sont allés au bout de leur savoir sans pouvoir aller au-delà de celui-ci. Ces périodes d'espoir puis de silence sont difficiles à vivre car le scénario se répète depuis 10 ans.
Ils ont su aussi ouvrir leur porte-monnaie pour payer des études nécessaires ou non. Pourquoi accepter une nouvelle analyse demandée par Pedretti , celle du CNRS avait déjà tout dit, en mieux ? Pourquoi des clichés "Lumière Technologie" qui n'apportent pas grand chose ?
Erreurs commises par celui qui veut bien faire, celui que la passion anime.
Fuji TV, y voit là une belle histoire et certainement un bon coup contre la NHK (la chaîne mécène de la Joconde).
Après un tournage en France et en Italie, Le Louvre s'est montré plutôt réticent paraît-il, 12 millions de téléspectateurs pour la Madone. C'est l'audience d'un match de coupe du monde de foot en France.
Fort de ce succès la TV nipponne pousse ses pions encore plus loin. Elle organise une expo à Tokyo, comme en son temps Malraux l'avait fait pour la Joconde. Difficile d'imaginer TF1 ou France télévision en faire autant.
Si le show est un succès, il fort à parier qu'ils n'en resteront pas là.
Ce tableau j'aimais l'imaginer rejoindre l'univers léonardesque ou léonardien, peu importe, par ses seuls forces Que neni, il en faut plus et visiblement il est tombé entre de bonnes mains. Les chose iraient plus vite si un milliardaire en était le propriétaire, mais l'histoire serait moins belle. C'est l'Asie qui se chargera peut-être d'en conclure la saga, profitant du travail effectué par le vieux continent. Je trouve celà un peu con, mais si le business n'a pas de frontière, l'art non plus.
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