A l'heure ou n'importe quel uluberlu, en l'occurrence un haut responsable du patrimoine italien, voit dans les yeux de la Joconde des lettres et des chiffres propres à déchiffrer Le Mystère, quel mystère, il n'est que temps d'y réfléchir.
Un truc de dingue? Peut-être.
Prenez le temps de lire Léonard, d’écouter ses contemporains, de voir autour de lui, pour vous faire une idée.
S’il faut toute la puissance et la magie du peintre de Mona Lisa pour circonscrir son univers, résumer toute une vie en écrivant deux mots tout simplement : « Mio Leonardo »; nous disposons nous aussi de deux signes ô combien magiques et puissants : un 0 et un 1.
Pour reléguer miss Gioconda dans les limbes, nous invoquons le point, la ligne, la note, la lettre et la tablette et avec un doigt, nous voyageons.
Avant nous ses yeux se sont posés sur le Dôme de Florence, avant nous son esprit a suivi les pas de Dante « dans la ruelle au Fouarre », avant nous il a aimé et détesté son modèle, apenté les murs d’Urbin, visité le marché aux esclaves de Venise, sur les traces de sa mère, écouté la musique de Trombocino et de Dufay, bu le vin du Chianti, mangé les olives de sa vallée, s’est baigné dans l’Arno et admiré la Sauldre, lu un livre, puis dix puis cent, fait l’amour et la guerre, rêvé d’Icare.
Il a pris soin de nous léguer un matériel incroyable, et nous nous arrêtons à un seul tableau.
Shame on us !
Pour réparer cet outrage il fallait, nourri de son enseignement, « figurer et décrire en même temps », penser numérique, écrire numérique en mode multi et hyper média, interactif, tactile.
Au sortir, des ouvrages à nul autres pareils. Ce n’est pas de la forfanterie, juste une passion guidée par une phrase de Stendhal, par un vers de Baudelaire, par la vie d’un artiste, par un tableau plus beau que les autres…pas sûr.
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