L'histoire ressemble à celle de la Madone de Laroque. Elle peut sembler pathétique, mais au contraire elle est formidable. Un couple d'Allemands pense avoir trouvé une œuvre perdue de Léonard, ils y consacrent tout leur temps depuis des années et tout leur argent, tant que maintenant ils sont couverts de dettes et le tableau saisi.
Dans leur quête ils croisent des spécialistes. Un y croit, mais il s'est déjà trompé sur une attribution, d'autres n'y croient pas.
Il manque l'essentiel en fait, un document, bon de commande, témoignage contemporain, testament, catalogue.
Des dizaines de personnes par an pensent avoir acquis, hérité un tableau du maître de la Joconde. Pourquoi lui, et pas un autre ?
Dans le cas de la Madone de Laroque ou de cette Madone Immaculée, pour évacuer le problème posé par cette attribution on va aller du côté d'un élève, d'un épigone, ils ne manquent pas : Luini, Oggiono, Giampetrino, Salaï, Boltraffio etc..
Et quand on ne sait pas ou quand on n'ose pas "le maître de" est un sésame bien utile .
C'est là une occasion à ne pas manquer, si un spécialiste vous refuse le maître, le vrai, l'incomparable, pour diverses raisons, l'argent n'étant pas la dernière, acceptez le petit maître. Vous rentrerez alors dans l'ombre du géant, c'est l'essentiel. Avec de la patience vous pourrez un jour voir votre tableau passez de l'ombre à la lumière. Pourquoi ?
Il est difficile d'imaginer ne pas découvrir encore des travaux de la main de Léonard. Il y en a trop peu pour un si grand peintre, et les expositions sont les meilleurs opportunités pour voir une brochette de conservateurs, experts se poser la question : Et si le Luini, le Boltraffio ou le maître de la Madone n'était autre que le père de la Vierge aux rochers !
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