mardi 24 août 2010

jeudi 12 août 2010

Leonardo en justice

La justice peut-elle trancher sur l'authenticité de la "Belle Princesse" ?
La haute cour de New York est saisie. L'ancien propriétaire attaque Christie's pour attribution négligente.
Kemp et Vezzosi penchent, fortement, pour un portrait léonardien, les experts de la maison de ventes aux enchères pour une peinture allemande du 19ème siècle.
En attendant d'interminables débats sans doute, une chose me paraît évidente, pour un attributionniste le point d'orgue de sa vie peut vite se transformer en cauchemar.
Toute sa vie il attend le coup de fil lui demandant d'exercer son savoir pour déterminer si le tableau, le dessin, ou la sculpture est bien de la main de.
Il en a vu des oeuvres, éconduit des personnes sûres de posséder le chef d'oeuvre, mais là il en est sûr, son oeil relève un par un les indices le conduisant à prendre la décision cruciale. La science ne sert à peine. Une datation au carbone 14, depuis l'explosion des bombes atomiques trop imprécise, les pigments, les photos lumière rasante, infra-rouge etc. tout concoure pour appuyer la thèse. Les écrits sont sibyllins mais lui sait les interpréter . L'absence de preuve est déjà une preuve.
L'attribution est casse gueule, science molle où l'erreur vous voue au purgatoire pour des années si la chose vient à se savoir.
Nombre d'experts se trompent, mais ils restent dans le Landernau des petits maîtres, pour Léonard ou Michel-Ange c'est une autre affaire.