samedi 12 décembre 2009

Bones sauce italienne

Merde je regrette de ne pas regarder cette série, Bones. J'en saurais peut-être un peu plus sur les techniques d'investigation des anthropologistes de Ravenne et Bologne sur la piste des restes de Michelangelo Merisi dit le Caravage. Mort sur une plage de Porto Ercole, ce sale con  au talent fou livrera peut-être les conditions exactes de sa disparition. Ce type de recherches avait permis de révéler les conditions de décès de Pic de la Mirandole et Ange Politien, mis à mort  sur décision de Pierre de Médicis. Ce n'est donc pas inutile.

vendredi 11 décembre 2009

Eco et le Vinci

Dans N'espérez pas vous débarrasser des livres Umberto livre cette réflexion : «  C'est le cas de la Joconde  Vinci a fait des choses que je considère plus belles, par exemple la Vierge aux rochers ou la Dame à l'hermine. Mais la Joconde a reçu plus d'interprétations, lesquelles, comme des couches sédimentaires, se sont déposées avec le temps sur la toile en la transformant. » Et les choses ne sont pas prêtes de changer car aux couches critiques, la muséographie du Louvre ajoute une dimension mythique au détriment de la Vierge aux Rochers dont nous reparlerons un jour très longuement.

mardi 24 novembre 2009

Le pape a dit


Devant un parterre d'artistes Bénédict 16 fait la leçon :" La beauté [de l'art sans restriction, c'est à dire les images, la musique, la poésie etc.] peut devenir un chemin vers la transcendance, vers l'ultime Mystère, vers Dieu" Ces mots prononcés sous la "protection" du Jugement dernier de M-A nous plongent dans le tréfonds des mystères de l'art religieux, de l'art magique. Ils nous plongent un peu moins de 500 ans en arrière quand les "papes Paul 3 et 4" voulaient mettre à bas l'œuvre de M-A pour une licence dont nous discuterons un jour. Ils nous plongent dans les querelles byzantines sur la force et le pouvoir de l'image, notamment de l'icône. Image figée pour des siècles et des siècles dont la modernité n'a pour équivalent que sa désuétude. Ils nous plongent dans les grottes de Lascaux où faute de mot et de repère l'homme moderne se sent démuni, seulement transporté. Merde rien ne change ? Si sûrement. Cet appel est assez étonnant. Je ne veux pas y lire une faiblesse  du christianisme, je ne suis pas historien de la religion, mais depuis, disons Constantin (je sais que c'est faux mais je n'ai pas le temps de fouiller)  la force de l'art c'est d'être au service ou non du dogme, la force du Vatican. C'est vrai pour M-A, dont la piété est indiscutable, c'est vrai pour Messiaen ou Part, c'est vrai aussi de Peter Fryer, mais aussi pour tous ces artistes qui depuis des siècles basculent dans un art profane, un art pour l'art, un art pour l'argent.
Ce dernier élément n'est pas absent des œuvres de M-A ou Léonard, il est même très prégnant pour le peintre de la Sixtine, mais le logiciel des artistes est alors bcp plus riche. Ils peuvent jouer sur plusieurs tableaux ;-) et encore  M-A refusa le portrait et le paysage. De nos jours commander  une crucifixion, une madone est incongru, exposer une Cène, sauf à détourner celle du Vinci, passe pour être ringard. Les plasticiens semblent plus frileux a chercher des motifs d’inspiration dans les sources religieuses, pourquoi ? Ils se privent  de motifs oh combien modernes, Fryer le prouve, révolutionnaires et  personnels. Ils ne craignent plus l’excommunication ou l’inquisition. Il ne s’agit pas de verser dans l’apologie ou le prosélytisme, au contraire,  mais de fournir aux Hommes des motifs de réflexion, d’occuper un terrain qui ne peut être laissé au seul dogme, à l’image des interprétations, digressions offertes pas les anciens.

jeudi 19 novembre 2009

Michel-Ange et le Vatican

L'histoire de l'art s'enrichit d'une nouvelle vision du Vatican sur la voûte de la chapelle Sixtine. Une de plus. Est-ce absolument nécessaire ? N'ayant pas encore lu le travail de Msgr. Zagnoli restons-en là pour l'instant. Au détour d'une phrase lors de la conférence de presse pour le lancement de son ouvrage il nous indique le calcul en "francs constant" de l'oeuvre . Payée 3 000 ducats, c'est aujourd'hui environ 2 M€.
Si mes souvenirs sont exacts, la cagnotte de l'artiste s'élevait à près de 30 000 ducats à la fin de sa vie. M-A était riche très riche, mais au regard de son génie que pesaient ces 20 M€ ? Rien. Les florentins voulaient absolument récupéré sa dépouille, le Vatican ses notes, dessins et oeuvres restées dans l'atelier romain. Quand la famille vint récupérer le coffre rempli d'argent, personne ne s'en souciat. Le trésor de M-A, les trésors, sont hors de prix et pourtant disponibles pour tous. 

mercredi 4 novembre 2009

La Joconde et son sourire, encore et encore


Une équipe de chercheurs d'Alicante en neurosciences nous révèle le secret du sourire de la Joconde : Elle nous sourit, ou bien non. Ca dépend. De quoi ? De nos cellules rétiniennes et des canaux de transmissions au cerveau. Parfois un canal supplante l'autre et elle paraît nous sourire, parfois c'est l'inverse. Comme quoi chacun y voit ce qu'il veut ;-)

Pendant ce temps là une équipe anglaise détournait l'icône pour décorer le parvis d'un centre commercial. C'est la plus grande "représentation", jamais réalisée. Bof.

 

samedi 31 octobre 2009

Rififi chez Vasari

Une fois sortie de la Capella Bacci, sise à Arezzo, que faire? Prendre une bière et lire la vie de Piero della Francesca, visiter le quartier des antiquaires, une spécialité arétine, se rendre à la casa Vasari ? Tout est possible sauf si la brève rédigée à partir de plusieurs sources italiennes et publier par la Tribune de l'art dit vraie. Sans ses archives la maison du "dithyrambe" de la peinture toscane n'a presque plus de valeur.

Souhaitons une issue heureuse à cette affaire de gros sous.

jeudi 15 octobre 2009

Bianca Sforza suite

“There is no other known work by Leonardo on vellum, although Professor Kemp (citing a passage in Leonardo’s Ligny Memorandum) points out that, when French court painter Jean Perréal visited Milan with Charles VIII in 1494, Leonardo quizzed him about the technique of using coloured chalks on vellum.”

Kemp, le monsieur Léonard chez la Perfide Albion (il y a un Monsieur Léonard dans chaque pays ;-)), justifie la technique employée par l’artiste pour renforcer l’attribution du portrait au maître. J’ai relu le Memorandum Ligny «  la méthode pour peindre à sec … et sa boîte de couleurs » demande un peu plus d’explications pour justifier un support daté entre 1440 et 1650. L’empreinte digitale découverte avec les clichés de Lumière Technologie reste du domaine du probable. Cette technique n’avait pas permis de déceler celles sur la Madone de Laroque découverte par Capasso avec le laboratoire des Carabinieri Romains. Tout cela demande encore du travail à mon avis. Pour ma part je vais me replonger sur la vie de Jean de Paris et réécrire son article (France de Léonard/Louvre) il deviendra peut-être une pièce maîtresse dans cette nouvelle aventure.

lundi 12 octobre 2009

Bianca Sforza



Ainsi donc le portrait ci-dessus serait bien de la main du Vinci. Il semble que la communauté des spécialistes vinciens souscrive à cette hypothèse. Il faudra donc se pencher sur le modèle pressenti comme étant Bianca Sforza et sa famille quand à Milan je vous conduirais.

Ludovic était plutôt moche, le profile de la jeune fille est plutôt joli. Mine de rien, ça inspire. Une expo en mars prochain devrait nous permettre de le voir de près, mais Göteborg c'est pas tout près.

vendredi 11 septembre 2009

Pise et la Place des Miracles



La "Place des miracles" est une expression récente formulée par Gabriele D' Annunzio. Difficile de trouver mieux pour caractériser notre première, seconde et énième impression devant ces 4 édifices plantés là devant nos yeux ! Il y a évidemment la tour penchée, mais cette basilique en croix latine, parfaite, attire autant notre attention par la pureté de son architecture. Et si l'extérieur n'était qu'un écrin ? Ne pas hésiter pour quelques € de pénétrer plus avant dans l'édifice. Imposante par ses proportions, son décor n'est pas à la hauteur, trop riche, disparate. Chaque époque a voulu laisser son empreinte, effacer la précédente, dommage.
Seulement la chaire de Giovanni Pisano gomme toutes nos déceptions, et ce d'autant qu'elle nous offre une iconographie déroutante, notamment cette Dame, qui n'est pas Notre, allaitant 2 enfants portés tous trois par des Sybilles. Ces deux enfants seraient l'Ancien et le Nouveau Testament. Explication volontiers acceptée lors d'une première visite.
Mais depuis le "mystère des 2 enfants Jésus" porté à ma connaissance par Carlo Pedretti ( Vierge aux rochers de Léonard au Louvre), je chausse d'autres lunettes.
Il n'est pas interdit de lire l'oeuvre de Pisano autrement.
Etait-il lui aussi "initié" aux écrits apocryphes, aux divergences des Evangiles de Luc et Mathieu? Ce n'est qu'une hypothèse pour le moment.
Beaucoup de questions se posent devant cette sculpture: Pourquoi la Vierge ne serait-elle pas aux côtés d'un Christ porté par les Evangélistes ?
Pourquoi l'ancienne et la nouvelle loi seraient-elles personnifiées par un enfant ?
Pourquoi Hercule (Pise aurait-elle choisi le héros grec, contre le David de Florence) ?
Pourquoi ce syncrétisme ?
Il faut chercher et je ne doute pas de l'intérêt de cette démarche même si elle m'éloigne de Michel-Ange.

lundi 17 août 2009

Quand la réalité dépasse la fiction

Encore une fois direz-vous. Oui encore une fois la réalité dépasse la fiction.
La fiction en question est-celle imaginée par la productrice du premier reportage sur la Madone de Laroque. J'ai rencontrée la dame, grâce à F Leclerc (l'un des inventeurs) pour tenter de lui vendre un documentaire sur le Mystère des 2 enfants Jésus de la Vierge aux rochers.
Je savais qu'elle ne voulait pas tourner une suite de la Madone, je pensais avoir un sujet béton, las je ne sais pas su la convaincre. Elle planchait avec H Bellet notamment, journaliste au Monde, sur une fiction dont la trame s'inspire très fortement de l'aventure du tableau sus-mentionné.
Ils ont le droit, tout est rendu public. C'est pas très élégant mais c'est comme ça. Le scénariste pouvait-il imaginer un nouveau documentaire avec 12 millions de téléspectateur au Japon ? Une expo avec 10 000 visiteurs/jour à Tokyo ? Et une suite asiatique qui nous réserve encore des surprises ? Non.
Trop cher, trop extravagant et surtout inimaginable pour quelqu'un qui n'aime pas , il n'a pas à l'aimer d'ailleurs, le tableau.
Cette histoire se terminera peut-être par une attribution à un épigone de Léonard, au maître lui-même (celle de l'historienne germano-australienne ne pèse rien), vite contestée soyez-en certain, ou par une non attribution, mais dans tous les cas seront récompensés ceux qui ont eu confiance dans le tableau et n'y ont pas cherché autre chose que ce qu'il avait à nous offrir.
Je ne sais pas si la dame pourra vendre son projet à une chaîne, ça m'étonnerait, mais face à un documentaire relatant les faits il fera pâle figure.
Quant au Mystère des 2 enfants Jésus il me permet de voyager sur les traces du Sauveur et des écrivains des premiers siècles de notre ère et j'adore.

lundi 10 août 2009

Boltraffio épigone de Léonard

Une article intéressant quoique alarmiste sur la restauration des tableaux anciens. Boltraffio ,épigone de Léonard, et une de ses Madone à l'Enfant passent sous les rayons des scientifiques. C'est pas nouveau mais c'est accessible.

jeudi 23 juillet 2009

La Madone encore

Des articles ici et là, le Fiagro et le Midi Libre notamment, sur la Madone de Laroque au Japon ..et un pavé dans la mare. Celui du professeur Hidehiro Ikegami, de l'université de Keisen. L'historien de l'art en voyant l'œuvre pour la première fois penche : « plutôt pour Giampetrino, le plus célèbre élève de Léonard. Maintenant, je n'exclus pas la main de Léonard... »

On revient quelques six ou sept ans en arrière, ou 5 je sais plus. Carlo Pedretti, avec l'aide de Cristina Geddo, avait dit la même chose.
Pour ma part je ne cesse de plaider pour une reconstitution de l'historicité de ce tableau. Si non on tournera carré. Seulement pour y parvenir il faut de l'argent, et j'espère que ce voyage a Tokyo permettra d'en trouver. La période s'y prête non ;-)

samedi 18 juillet 2009

Milan


La ville Lombarde n'est pas vraiment au programme des touristes, et c'est dommage.
Après les problèmes de "mycose" du codex Atlanticus (le plus gros recueil de textes et dessins de Léonard), le démembrement de celui-ci offre l'opportunité d' une méga expo pendant 6 ans à raison d'une présentation de 25 feuilles tous les trois mois. En attendant 2 d'entre elles sont montrées à l'Hôtel de Ville.

lundi 6 juillet 2009

Entre Romagne et Marches

Vous partez à Rimini, Urbin, Césène ou Imola ? Pour vous accompagner les Guides MAF mettent gratuitement à votre disposition un PDF : Un voyage de Léonard De Vinci entre Romagne et Marches.
Pour le télécharger plusieurs adresses :
- Livres pour tous
- Lulu
-Scribd

vendredi 3 juillet 2009

Nouvel auto-portrait ?

Rome après la restauration de la Chapelle Pauline, les experts se penchent sur l'homme au turban bleu de la Crucifixion de Saint Pierre. Ils aiment y voir un auto-portrait de Michel-Ange.

jeudi 2 juillet 2009

Entre Epinal et Milan ou Florence ou Rome etc..


Avant la photo, la gravure, les images d'Epinal et les reproductions des boîtes de chocolat.
Pourquoi négliger un voie pour atteindre les chefs-d'œuvres ( propos Alleniens de "whatever Works"?) de la Renaissance ?
Le musée des images de la ville de l'est nous propose jusqu'au 11 novembre une vision "populaire" de Léonard, de Raphaël etc..
Je n'ai pas vu l'expo, je n'irai certainement pas, non par manque de curiosité au contraire, mais je suis comme tout le monde je dois faire des choix, et dans le cas présent je le regrette.

jeudi 11 juin 2009

La contreverse enfle

Michel-Ange or not Michel-Ange ? La controverse enfle en Italie, et de nombreuses voix s'élèvent contre cet achat d'un Christ en bois sculpté. C'était à prévoir on est plus sensible aux deniers du peuple qu'aux denier du mécène. L'attribution de la Tentation de St Antoine est aussi contestable que celle de ce joli Christ, mais ce n'est pas la même chose. Le privé a le droit de se faire flouer l'État non :-)) surtout en période de crise.

lundi 18 mai 2009

Les primitifs Italiens...Toscans de Paris

10 euros pour une expo décevante, voilà le tarif du musée Jacquemart-André. Visitant la collection permanente de l'Academia de Florence, j'avais été enthousiasmé par cette peinture entre l'icône byzantine et la modernité renaissante. Cette peinture pleine d'émotion et de grâce vous touche, sans avoir besoin de savoir qui tenait le pinceau. Tours possède aussi une belle collection, mais là, rien.
Pour vendre ce rien, on nous balance des noms de peintres connus des seuls spécialistes sans aucun effort pédagogique.
Sauf à dépenser encore mon pognon pour un audio-guide, pour une conférencière autours de la quelle s'agglutine les gens comme des mouches, c'est exaspérant ces visites guidées, pour un catalogue à 39 €, je sors aussi con que quand j'étais entré. Qu'untel soit documenté à Sienne ou Lucques à telle époque on s'en fout. Expliquez-moi sur un cartel ce que je dois voir moi qui en suis incapable : les essais hésitants d'une perspective, les couleurs sacrées de la Vierge à l'Enfant, la délicate carnation de ce visage, les stigmates de St François à la Verna, les légendes de tel saint, où se trouve Vallombreuse. Derrière le mont des Oliviers Jérusalem ou Florence, Jérusalem ou Sienne ? Entre gothiques et primitifs qu'elle est la différence s'il y en a une ? Pourquoi cet or, pourquoi cette ciselure ?
Une vingtaine de lignes par œuvre c'est pas la mer à boire.

mercredi 13 mai 2009

Michel-Ange, oeuvre de jeunesse ?



Le Kimbell Art Museum de Fort Worth s'est porté acquéreur d'une œuvre de qui? Michel-Ange ou de l'atelier qu'il fréquentait au tout début de son apprentissage ? Il existe toujours des malins qui profitent d'une lacune dans la biographie d'un artiste pour glisser une hypothèse ou surfer sur un doute. Vasari nous renseigne sur cette tentation de Saint Antoine de Martin Schongauer copié à la plume et mise en couleurs par Buonarriti. Condivi, le biographe officiel, nous parle effectivement d'un tableau sur le même sujet, mais l'original est aussi pour lui un tableau alors qu'il s'agit d'une gravure. Peu importe le débat est hors de notre portée, nous sommes aujourd'hui devant une tempera longtemps attribuée à l'atelier de Ghirlandaio qui fera le bonheur du musée américain et viendra grossir le flot de ses visiteurs puisqu'elle est maintenant de la main du maître. C'est cela qui est un peu dérangeant, d'un autre côté l'œuvre semble intéressante et nul doute que Michel-Ange y ait posé les yeux.

dimanche 3 mai 2009

Sur les traces de la Joconde.

La Madone de Laroque passera l'été à Tokyo. L'Europe n'ayant pas accepté son autographie vincienne, c'est en Asie qu'elle tentera d'obtenir notoriété, faute de légitimité.
Laissons de côté les éléments pour ou contre l'attribution au maître de la Joconde, le dossier peut être rouvert demain avec la découverte d'un document mentionnant son existence dans l'univers du maître (contrat, inventaire, testament etc.).
Rappelons simplement que personne aujourd'hui n'a prouvé quoi que ce soit.
En fait seuls les inventeurs et les médias s'intéressent encore au tableau. Les spécialistes s'en éloignent laissant au temps le temps de leur apporter de nouveaux éléments. Demain, dans un an, dans cent ans, jamais, peu importe sauf pour nos trois larrons.
Ils ont la foi du charbonnier, c'est l'élément moteur par excellence. Depuis leur rencontre avec Daniel Arasse ils sont sur les voies de l'art. Chineurs "professionnels" ils ont opéré une mue assez spectaculaire, se vouant corps et âme à ce tableau. C'est respectable voir admirable.
Leur travail relayé par les médias, ils se sont montrés assez malins pour les séduire sans jamais vendre leur âme au diable, c'est à dire : affirmer qu'il s'agissait d'un Vinci, porte ses fruits lentement mais sûrement (mention spéciale au Midi libre premier supporter du champion local). La télé et la presse leur ont permis de pousser les portes des spécialistes.
Vezzosi, Pedretti et autres Capasso sont allés au bout de leur savoir sans pouvoir aller au-delà de celui-ci. Ces périodes d'espoir puis de silence sont difficiles à vivre car le scénario se répète depuis 10 ans.
Ils ont su aussi ouvrir leur porte-monnaie pour payer des études nécessaires ou non. Pourquoi accepter une nouvelle analyse demandée par Pedretti , celle du CNRS avait déjà tout dit, en mieux ? Pourquoi des clichés "Lumière Technologie" qui n'apportent pas grand chose ?
Erreurs commises par celui qui veut bien faire, celui que la passion anime.
Fuji TV, y voit là une belle histoire et certainement un bon coup contre la NHK (la chaîne mécène de la Joconde).
Après un tournage en France et en Italie, Le Louvre s'est montré plutôt réticent paraît-il, 12 millions de téléspectateurs pour la Madone. C'est l'audience d'un match de coupe du monde de foot en France.
Fort de ce succès la TV nipponne pousse ses pions encore plus loin. Elle organise une expo à Tokyo, comme en son temps Malraux l'avait fait pour la Joconde. Difficile d'imaginer TF1 ou France télévision en faire autant.
Si le show est un succès, il fort à parier qu'ils n'en resteront pas là.
Ce tableau j'aimais l'imaginer rejoindre l'univers léonardesque ou léonardien, peu importe, par ses seuls forces Que neni, il en faut plus et visiblement il est tombé entre de bonnes mains. Les chose iraient plus vite si un milliardaire en était le propriétaire, mais l'histoire serait moins belle. C'est l'Asie qui se chargera peut-être d'en conclure la saga, profitant du travail effectué par le vieux continent. Je trouve celà un peu con, mais si le business n'a pas de frontière, l'art non plus.

mercredi 29 avril 2009


N'étant jamais si bien servi que par soit-même, un peu de pub pour mes Guides.
Quand à Florence je vous propose de regarder des œuvres attribuées à Verrocchio, Rusticci ou d'autres compagnons de Léonard c'est loin d'être une perte de temps. Au contraire. Pour preuve ce haut relief ornant l'autel du Baptistère St Jean de Florence. Après nettoyage les spécialistes attribuent au Vinci deux des personnages de cette décolation. Les quels ? Lire La Toscane de Léonard ;-)
Cette approche nous livre moult indices, informations sur l'univers du maître. Et parfois il se trouve que nous sommes non seulement devant un travail sur lequel ses yeux se sont posés, mais aussi ses mains.

mardi 28 avril 2009

Bcp de bruit pour rien ?

Une étude attribuée à Bernadino Luini, peintre de l'école lombarde dont on aimerait avoir plus de détails sur ses relations avec Léonard, a fait l'objet d'investigations plus poussées pour une attribution au Vinci. Rapprochée de la Sainte Anne du Louvre, il s'avère qu'il est encore difficile d'en faire une étude préliminaire. Il faudra attendre encore un peu.

mercredi 22 avril 2009

Ils ont achété un crucifx


Ils ont acheté un crucifix (l'Etat Italien), ils l'ont attribué à Michel-Ange, ils l'exposent à Rome et rien ne va plus comme d'hab. Est-il ou n'est-il pas des mains du maître du St Mathieu (je ne choisis pas cette œuvre au hasard, en y pensant les larmes me montent encore aux yeux) ? Les experts sont divisés sauf sur un point il est beau. Après, c'est une histoire de gros sous, fallait-il dépenser autant (3.3 m€), et de symbole, c'est un crucifix. J'adore ces situations de doute.

dimanche 29 mars 2009

Une nouvelle sculpture ?



Ainsi donc l'Ange de Capannori ne serait pas orphelin. Sienne détiendrait une terre cuite des mains de Léonard. La ressemblance avec l'étude pour un saint Jérôme est troublante. Attribuée dans un premier temps à l'atelier de Verrocchio, cette "nouvelle" sculpture, un peu abîmée, sera visible, comme par hasard, lors d'une expo à Impruneta consacrée aux terre cuites jusqu'au 26/07.

vendredi 6 mars 2009

Savoir se vendre

La découverte du portrait ou auto-portrait sur le folio 10 du codex de Turin , n'en n'est pas une. En fait il y a deux ans une autre équipe , au sein du projet Leonardo3 à Milan, avait déjà mis à jour ce dessin. Entre aujourd'hui et hier quelle est la différence ? La puissance de la télévision.
Une équipe accapare le travail de l'autre , vend le projet à un producteur et bénéficie des retombées médiatiques. L'évènement n'en n'est plus un, mais qui le sait ? Une poignée de spécialistes.
N'accablons pas "le voleur". Par son entregent ou sa capacité de séduction des millions de personnes ont maintenant connaissance de ce portrait, c'est bien.
Depuis un an je tente de convaincre des producteurs sur le Mystère des 2 enfants Jésus et la Vierge aux rochers du Louvre. Ce n'est pas du Dan Brown, c'est du sérieux et c'est 20 fois, 100 fois mieux, mais je n'y parviens pas. Le "faire savoir" est aussi un savoir.

lundi 2 mars 2009

Un portrait chasse l'autre



Sans connexion au net pendant 4 jours et me voilà le dernier informé de la découverte d'un (auto ?)-portrait du Vinci sur une page d'un carnet lui ayant appartenu. Turin "capitale" du portrait, possédait le saint suaire, un autoportrait très controversé du Vinci et les notes Sur le vol de celui-ci. En y regardant de plus près les cismontains ont, sous l'écriture spéculaire du maître de la Joconde, mis à jour un dessin. La découverte tiendrait presque du miracle, si la science la plus sophistiquée n'avait été mise à contribution.
En conclusion, hâtive, Léonard est un cachotier.
Quant à savoir si nous sommes en face d'un autoportrait, laissons les experts en débattre et nous livrer d'autres hypothèses tout aussi intéressantes ( portrait de son amant, d'un copain, d'un con etc...) avant de prendre parti.

lundi 23 février 2009

Un nouveau portrait de Léonard ?

Portrait ou non de Léonard ? Un tableau découvert dans le sud de l'Italie et daté du 16ème siècle est l'objet de cette question. Après en avoir attribué l'autographie à Cristofano dell’Altissimo, auteur d'un portrait du maître exposé dans la Galerie des Offices, les esprits s'échauffent. Et si il s'agissait d'un autoportrait ?

jeudi 12 février 2009

Raphaël à Urbin

Je travaille actuellement sur le périple de Léonard en Romagne aux côté de César (Borgia). Urbin dont les escaliers sont "rudes" propose du 5/04 au 12/07 une exposition consacrée à Raphaël.
Pour en savoir plus : http://www.comune.urbino.pu.it/multimedia/fotoeventi/2009/raffaello/index.htm