dimanche 31 juillet 2011

Lupin Stoïcien lui aussi ?

Depuis un an je bosse sur le renoncement à la chair de Léonard. Pour terminer une piste commencée avec Freud et Wittkower sur la morale stoïcienne de Léonard. Chacun d'entre nous est un tant soit peu guidé par des valeurs, une éthique et le maître de la Vierge aux rochers ne fait pas exception.

Cette année pas d'Italie, pas de cols alpins, cette année c'est Dieppe pour les vacances. Et entre Penly et Paluel une relecture s'impose L'aiguille creuse de Leblanc. Mort en 41 il sera du domaine public l'année prochaine. J'ai voulu l'acheté en poche d'occase sur le marché samedi, niet. C'est fou. Le marchand devrait en avoir 10, 100, en français , en anglais, en allemand, il y en a plein des teutons et des tommys mais non. Alors j'ai récupéré une version PDF, les autres formats étant Forbidden si votre adresse IP sent la France.

Je savais ne pas en avoir encore fini avec Epictète, Cicéron et Zénon, mais quand page 203 je lis : Quand il se réveilla, Lupin lisait. Beautrelet se pencha pour voir le titre du Livre. C'était Les lettres à Lucilius, de Sénèque le philosophe.

Je suis scié.

samedi 30 juillet 2011

La chasse au chef-d'oeuvre

L'histoire ressemble à celle de la Madone de Laroque. Elle peut sembler pathétique, mais au contraire elle est formidable. Un couple d'Allemands pense avoir trouvé une œuvre perdue de Léonard, ils y consacrent tout leur temps depuis des années et tout leur argent, tant que maintenant ils sont couverts de dettes et le tableau saisi.

Dans leur quête ils croisent des spécialistes. Un y croit, mais il s'est déjà trompé sur une attribution, d'autres n'y croient pas.

Il manque l'essentiel en fait, un document, bon de commande, témoignage contemporain, testament, catalogue.

Des dizaines de personnes par an pensent avoir acquis, hérité un tableau du maître de la Joconde. Pourquoi lui, et pas un autre ?

Dans le cas de la Madone de Laroque ou de cette Madone Immaculée, pour évacuer le problème posé par cette attribution on va aller du côté d'un élève, d'un épigone, ils ne manquent pas : Luini, Oggiono, Giampetrino, Salaï, Boltraffio etc..

Et quand on ne sait pas ou quand on n'ose pas "le maître de" est un sésame bien utile .

C'est là une occasion à ne pas manquer, si un spécialiste vous refuse le maître, le vrai, l'incomparable, pour diverses raisons, l'argent n'étant pas la dernière, acceptez le petit maître. Vous rentrerez alors dans l'ombre du géant, c'est l'essentiel. Avec de la patience vous pourrez un jour voir votre tableau passez de l'ombre à la lumière. Pourquoi ?

Il est difficile d'imaginer ne pas découvrir encore des travaux de la main de Léonard. Il y en a trop peu pour un si grand peintre, et les expositions sont les meilleurs opportunités pour voir une brochette de conservateurs, experts se poser la question : Et si le Luini, le Boltraffio ou le maître de la Madone n'était autre que le père de la Vierge aux rochers !
Il faut de la patience, c'est sûr mais il faut aussi accordez à votre tableau, à l'art du temps pour s'imposer à tous.

mardi 26 juillet 2011

Rich média

J'ai souvent pris pour exemple de rich média, le motet de consécration du Dôme de Florence par Dufay avec la visite de la lanterne surmontée de la boule fabriquée par Léonard de Vinci.
J'ai fini ce matin une entrée de La Lombardie de Léonard. Le sujet en est l'église Sant'Ambrogio. Haut lieu du christianisme avec pour vedettes saint Ambroise et saint Augustin.
Si l'on abandonne les fringues et les paillettes Milan est ambrosienne.
Et si l'église a consacré une forme grégorienne de la musique, la capitale lombarde a fait pendant des siècles de la résistance. On écoutait aux temps de Léonard et de Bramante des hymnes et des cantiques selon un mode oriental comme le soulignait déjà jeune catéchumène saint Augustin.
Nous avons là un nouvel exemple d'une intrication entre l'histoire, l'histoire de l'art et l'histoire de la musique.
Alors avant d'aller vous perdre chez Dolce & Gabana ou Armani prenez votre iPad et aller vous asseoir quelques pour lire comme Léonard le fit La légende de saint Ambroise en écoutant un chant ambrosien.

lundi 25 juillet 2011

Léonard de Vinci en Lombardie

Milan.
Pour les amateurs de Léonard c'est un passage somme toute négligé. La Toscane est mieux lotie pourtant 20 ans de sa vie en Lombardie, ce n'est pas rien.
Alors en creusant encore et encore dans les notes, les oeuvres, l'histoire on en vient à trouver là un Vinci s'intéressant à saint Ambroise, là un renoncement à la chair et notamment au corps de Salaï et une morale tournée vers le stoïcisme, là encore des projets architecturaux.
La Lombardie de Léonard est une expérience enrichissante pour qui veut approcher au plus près du maître.


samedi 9 juillet 2011

Un nouveau, nouveau Michel-Ange ?

Moins à l'aise avec Michel-Ange j'ai comme un doute sur cette attribution. Mais bon Antonio Forcellino est un bon spécialiste du maître. Si les analyses scientifiques confirment l'époque, les types de pigments, si un dessin préparatoire peut être rapproché d'une étude, si le tableau a fait l'objet un jour d'un commentaire, d'une commande, d'un lègue avec mention, pourquoi pas.