jeudi 21 octobre 2010

Rusticci et Léonard, et petite crise de chauvinisme.

Le Bargello ne fait pas le poids face au Dôme à l'Academia, au Baptistère. Florence est une ville trop riche. Pourtant l'ancienne prison recèle des trésors de marbres, terre cuite et autres bronzes. Le lieu est splendide, un écrin pour nous présenté une expo consacrée à Rusticci et Léonard jusqu'en janvier. La connivence est connue. La collaboration saute aux yeux. C'est une belle occasion de voir un Vinci porter ses yeux sur la sculpture. Voir de près les trois figures ornant d'habitude un portail du Baptistère est une chance unique.
D'un autre côté in situ, c'est à dire au centre historique de la cité, nous avons la possibilité de porter notre regard sur le Campanile là où Donatello offre aux deux artistes un modèle. Lequel, lequel ? Réponse dans un Guide MAF ;-)
Pour la petite histoire, les journalistes transalpins chantent le retour au pays du Saint-Jean du Louvre. Jamais il nous pardonnerons de posséder ne serait-ce qu'une toile de Léonard.
Les Florentins ont la mémoire courte, ils condamnent à l'exile l'un des plus grand poète de tous les temps, Dante, laissent partirent et Léonard (20 ans à Milan, 3 à Rome, 3 en France) et Michel-Ange (35 ans à Rome) et s'étonnent de devoir partager avec d'autres le talent de leurs enfants.
Non seulement le Saint Jean nous appartient mais Léonard ne serait pas la vedette qu'il est sans avoir été porté par la France.
La naissance d'une oeuvre, d'un artiste, n'est que le commencement. Chaque jour nous séparant de cet accouchement compte. Et notre pays a su reconnaître dès qu'il le découvre, Louis XII à Milan, le génie du Toscan, sans jamais faillir ensuite.

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