vendredi 2 mars 2012

Léonard de Vinci, voyages en Italie du Nord (iBooks)

Vingt années passées au service de Ludovic le More, des envahisseurs français, de l'art, de l'anatomie et des sciences. Léonard le Toscan pourrait tout aussi bien être Lombard, mais en nos esprits Florence prend le pas sur Milan, Pise sur Pavie, Fiesole sur Vigevano. C'est injuste. L'humanité a classé la Cène de Santa Maria Delle Grazie au rang des trésors universels, aux cimaises du Louvre on admire des portraits lombards.
Sans les canaux de la plaine du Pô pas d'ingénieur en hydraulique, sans l'enseignement de Della Torre pas d'anatomiste de génie, sans une concurrence intellectuelle et sociale à la cour, pas de polémiste pointu et de mauvaise foi, sans Bramante l’architecte, pas de plan central pour Saint-Pierre-De-Rome.
Le Dôme de Milan n’a rien à envier aux plus belles cathédrales gothiques de France. Les lacs certes son magnifiques mais la capitale lombarde a su préserver un capital vincien et retrouver des fresques du peintre de la Joconde pour un temps oubliées. Stendhal aurait été mieux inspiré de choisir la chartreuse de Pavie à celle de Parme, qui n’existe pas, pour rendre justice à cette belle province.

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