mardi 30 octobre 2012

Pour appréhender l'expo de la Cité des Sciences


Voyages en France avec  Léonard de Vinci sur l'actualité de l'iBook Store dans la section conçu avec iBooks Author.
Il faut sûrement revoir la couverture. Par contre pour aborder l'expo de la Cité des Sciences c'est un excellent début. Si vous vous posez la question du génie de Léonard, vous aurez une réponse inattendue ;-)

dimanche 28 octobre 2012

Patrick Boucheron se trompe sur Léonard


"Il [Léonard] s'inspire du vivant, cherche à comprendre le mouvement universel, mais ne cherche pas à voler. Il n'en n'a pas l'idée." Une phrase de Patrick Boucheron dans un encart du Point sur l'expo Léonard de la Cité des Sciences.
L'historien commet une erreur , l'idée de voler habite évidemment le Vinci comme il habite le « Docteur admirable » Roger Bacon. Au 13ème siècle il nous fait partager, dans son  De mirabili potestate artis et naturae,  un univers en tous points comparables à celui du Vinci : On peut construire des moyens de navigation sans rameurs …. On peut aussi construire des chars qui se meuvent sans cavalier, par l’effet d’une force admirable. Et je pense que les chars munis de faux avec lesquels combattaient les Anciens étaient de ce type. On peut aussi construire des machines pour voler, fabriquées de telle sorte que l’homme, se tenant au centre de la machine, la manœuvre au moyen d’un instrument qui permettent aux ailes construites avec art de battre l’air comme font celles des oiseaux quand ils volent.
Il suffit ensuite de se rendre à Fiesole, à Milan , et de  lire Jérôme Cardan (1501-1576), l'inventeur éponyme : Vinci tenta lui aussi de voler, mal lui en prit.
Alors un bon conseil, si vous souhaitez aborder cette expo en toutes connaissances de causes, suivez le guide ;-)

jeudi 18 octobre 2012

Aristote, Traité de la peinture

Avant celui de Cennini, d'Alberti, de Léonard, de Vasari à extraire de ses Vite, de Dolce et de bcp d'autres encore, Aristote dans sa poétique s'exprime sur la peinture et les peintres de son époque, dont aucune oeuvre ne nous est parvenue (dommage). Pourquoi est-ce intéressant ?
En premier lieu certaines réflexions sont toujours d'actualité. Secondement ses idées sans  être connues des peintres de la Renaissance, la Poétique n'est traduite et publiée qu'en 1548, sont partagées par les plus grands artistes, ce dernier mot n'existe pas encore à l'époque,  des 15ème et 16ème siècle.
Evidemment nous ne sommes pas face à un traité  à proprement parlé, mais à des réflexions assez pénétrantes pour nous guider encore devant une oeuvre contemporaine ou classique dans un musée, pour briller lors d'un vernissage, encore faut-il y être invité ;-), d'un dîner ou d'un tête à tête avec son chat. Il s'agit d'extraits explicites, mais implicitement Aristote brosse dans ses cours les caractéristiques d'une bonne tragédie, d'une bonne peinture, d'une bonne comédie, d'un bon film etc., d'un bon guide. Il suffit d'adapter les préceptes de cet ouvrage ésotériques, non destiné à la publication, à sa discipline et d'y réfléchir encore et encore.

- On aime regarder les images parce qu'en même temps qu'on les contemple on apprend et on raisonne sur chaque chose comme lorsque l'on conclut : cette image c'est lui. Si on se  trouve
ne pas l'avoir vu auparavant[le modèle à imiter] , ce ne sera  pas l'imitation qui procurera le plaisir, mais le fini dans l'exécution, la couleur ou une autre cause de ce genre.

- D'ailleurs les tragédies de la plupart des auteurs modernes sont sans caractères et, de manière générales, c'est le cas pour de nombreux poètes : de même en peinture, Zeuxis se trouve, de ce point de vue, en mauvaise position par rapport à Polygnote, car ce dernier est un bon peintre de caractères alors que la peinture du premier ne laisse aucune place au caractère.

- Si quelqu'un répandait au hasard les plus belles teintures [couleurs], il ne charmerait pas de la même manière que s'il dessinait une image en noir et blanc.

- Il faut imiter les bons portraitistes : ceux-ci en effet, en rendant la forme propre, peignent des portraits ressemblant mais plus beaux.

- Le poète est imitateur, tout comme le peintre ou tout autre faiseur d'images, il doit nécessairement toujours imiter l'une de ces trois situations : ou bien les choses qui ont été ou existent, ou bien les choses qu'on dit ou qui semblent exister, ou bien celles sui doivent exister.

- Du point de vue de la fiction l'impossible persuasif est préférable à ce qui n'est pas persuasif mais possible ; et peut-être est-il impossible qu'il y ait des hommes tels que Zeuxis les peignait, mais il les a peint en mieux, car ce qui sert d'exemple doit être supérieur.

Reste à faire le même travail sur les Politiques, mais on verra plus tard.

dimanche 14 octobre 2012

Léonard et Michel-Ange à Venise


SOMMAIRE

Le 13 mars 1499 Lorenzo Gusnago, un facteur d’instrument au service d’Isabelle d’Este, sort de l’atelier vénitien de Léonard et écrit à son mécène
Vénitie

pastedGraphic.pdf Parmi les inventions inutiles et impossibles de l'Homme, il convient de citer la quête du mouvement perpétuel, appelé par certains,  roue perpétuelle. 
Souvenirs de Venise

N’insulte pas en moi, femme, mes bons parents. / Je souffre tous les maux à l’exil inhérents./Sans subir, comme toi, le honteux esclavage.
Riva Degli Schiavoni

pastedGraphic_1.pdf Comme chez les Vénitiens, dans l'arsenal, / bout en hiver la poix tenace / pour calfater les bateaux avariés.
L’Arsenal

Au diable les cartes postales, le Grand Canal et les gondoles, les lampes de chez Fortuny, et pourtant comme j’aimerai en posséder une, au diable les aristocrates et leurs palais, les grosses fortunes et leur yachts à l’encre.
La Venise mineure

Soyons curieux et portons  notre regard  sur la sangle de la selle, là où apparaît la  signature du fondeur de cette statue : Alexander Leopardus VF opus.
Campo San Giovanni & e Paolo

Les Utopiens sous la plume de Thomas Moore aiment Plutarque, leur auteur favori ; l'enjouement et les grâces de Lucien les enchantent.
Campo Sant’Agostino

D’abord il y l’homme Vitruvien, image oh combien prégnante. Ensuite il y a les études, celles de Bataille d’Anghiari (voir Florence), de la Cène, de bambins potelés aux visages poupins, d’hommes matures au profil altier etc. etc.
Galleria dell’Academia

Dans le guide de la Vénétie julienne édité par le Touring Club Italien, on peut lire à la page consacré à la Gradisca : De l'église de l'Addolorata, le  campiello Giovanni Emo mène au Château..
Gradisca d’Isonzo

A Venise se trouvent d’admirables œuvres du Chevalier Titien, homme de grande valeur dans le domaine de la peinture et les portraits.
Michel-Ange

Tiziano Vecellio est né à Pieve di Cadore, une bourgade des Dolomites, dans une famille ou les notaires succèdent aux avocats, aux administrateurs de sociétés.
Titien et l’art vénitien

Le natif d’Arrezzo, en exile sur le Grand Canal, est connu par son portrait, sa prose licencieuse ou impertinente, sa langue de vipère, ses amitiés et inimitiés avec les hauts personnages des États,
Palais Bolani sur le Grand Canal

Combien les tableaux récents, grâce à la beauté et à la richesse des couleurs, sont-ils, d'une façon générale, plus éclatants que les tableaux anciens!
Les Guides MAF

samedi 13 octobre 2012

Venise, sur les traces de Léonard, de Michel-Ange.




Je voulais voir certains lieux, découvrir une atmosphère alors je suis allé au musée Maillol à la rencontre de Canaletto. Le marché de l'art semble lui faire les yeux doux, pour ma part je trouvais ses vedute distrayantes, sans plus. Ce n'est pas de la photo, mais comme l'hyper réalisme ces tableaux sont assez froids.
Evidemment la technique est parfaite, mais les ciels sont pesants, les personnages figés, effet de la camera obscura ?, et la Salute est omni-présente. On en peut plus de la voir sous toutes les coutures.
En fait le peintre vénitien ne parvient pas à nous raconter une histoire.
Si vous connaissez la Sérénissime, pas de dépaysement, les touristes et vendeurs à la sauvette en moins.
Seulement comment deviné derrière la Riva degli Schiavoni le trafic d'esclaves, la vente de la mère de Léonard à un marchand Toscan ?
Comment devant le quadrige de Saint Marc deviné le sac de Constantinople et les rapines vénitiennes ?
On n'ose même pas imaginé la fuite de Casanova des Plombs, un fêtard tombant à l'eau, une prostituée vous racolant.
Le hic ? La ville musée, est plus éblouissante en ses murs. Elle vous accapare au premier pas, mais les chocs sont quand, de la lumière vous passez à la pénombre de ses églises, de ses scuole.
Canaletto à peint Venise, mais la peinture vénitienne est absente de ses toiles. Et cette dernière est évidemment pour le Vinci ou Michel-Ange, l'Arétin ou Vasari un sujet de disputes. On en discute encore et pour cause. Après Bellini, Titien et Giorgione, d'autres, je pense au Tintoret, ont porté cet art au sublime, mais pas Canaletto. Pourtant quand on jette un oeil à ses dessins, à ses croquis on est conquis. Il semble être prisonnier d'une mode, de son succès. Une toile ou deux nous permette d'espérer une autre facette, mais la gangue est trop forte.