lundi 17 octobre 2011

Pourquoi la Belle Princesse n'est pas de Léonard. Suite mais pas encore Fin, pour bientôt quand même ;-)

Cliché Lumières Technology.

Des proportions.

Dans cette approche géométrique, pages 50 et 51 de l’ouvrage de Kemp et Cotte, la démonstration ne va pas au-delà des chiffres dont on a besoin pour justifier une pratique léonardienne des canons de la peinture.
Le texte entier va évidemment plus loin. Il commence avec les segment AB, ignorés par nos deux compères ( seuls sont inclus pour la démonstration les segments CD, EF, GH et IK), et continu jusqu’au segment VX. Il inclus ainsi la gorge, sujet de débat avec le conservateur des peinture du Louvre Jacques Franck.
Ce dernier a raison il faut pousser la démonstration jusqu’à son terme, et ne pas laisser de côté ce qui embarrasse. Relever les erreurs, si elles existent.
On peut aussi pousser l’exercice plus loin et s’amuser à voir si Léonard est cohérent avec lui-même, appliquer aux autres portraits ce canon soit disant léonardien et celui de Vitruve aussi, dont il se fait l’écho évidemment dans la célèbre représentation conservée à Venise, mais aussi dans une note, copie du livre III de l’architecte Romain.
Si on met en avant une démarche scientifique il faut l’assumer de A à Z.
Si non on peut aussi s’amuser avec les traditions d’atelier livrées par Cennino Cennini, un artiste du trecento : « …, le visage est divisé en trois parties, c’est-à-dire la première le front, la deuxième le nez, la troisième du nez au menton….
L’autre élément extrêmement gênant est le pentimenti de la coiffure. Le terme est joli, on le traduit par repenti en français. Lourd de sens. Celui de la coiffe est tellement grossier que l’on est en droit de se poser une question : Léonard était-il bourré ce jour là ?
On est en 1490-95. Léonard à passer des années sur les proportions des chevaux, il a établi un canon : la testa, il est dans sa période de maturité, il a peint trois portrait : Le Musicien, la Dame à l’Hermine, dont l’attribution a été longtemps controversée, la Belle Ferronnière et s’attaque à La Cène (1494) et on veut nous faire croire que le grand Léonard aurait pu commettre une telle erreur, celle d’un apprenti. Stop. Un peu de respect pour l’œil du maître SVP.
Texte entier de Léonard sur les proportions :
« L'espace entre la ligne de la bouche et la naissance du nez a b représente le septième de la face.
La distance de la bouche au bas du menton c d représente le quart de la face, et elle est égale à la largeur de la bouche.
La distance du menton à la naissance de la base du nez équivaut au tiers de la face, et elle est égale au nez et au front.
L'intervalle entre le milieu du nez et le bas du menton g h représente la moitié de la face.
L'espace entre la naissance du sommet du nez où commencent les sourcils, i k, jusqu'au bas du menton, équivaut aux deux tiers du visage.
L'intervalle entre la ligne de la bouche et le commencement du menton l m ci-dessus, - c'est-à-dire l'endroit où il confine à la lèvre inférieure, - est le tiers de la distance séparant du bas du menton la ligne de la bouche, et représente la douzième partie de la face.
La distance du haut au bas du menton m n forme le sixième de la face, et la cinquante-quatrième partie de l'homme.
De la pointe du menton à la gorge o p, l'intervalle est le même que de la bouche au bas du menton, et il constitue le quart du visage.
L'espace entre le sommet de la gorge et sa naissance q r, est la moitié de la face et la dix-huitième partie de l'homme.
Du menton à la nuque s t, la distance est la même que de la bouche à la naissance des cheveux à savoir les trois quarts de la tête.
Du menton à la mâchoire, v x, l'intervalle est d'une demi-tête, et équivaut à l'épaisseur du cou, vu de profil.
Le diamètre du cou entre pour une fois et trois quarts dans la distance qui sépare les sourcils de la nuque. »


Aucun commentaire: