dimanche 18 décembre 2011

Léonard de Vinci sur ipad et iBooks.


Quatre ouvrages, quatre voyages en compagnie de Léonard de Vinci et de ses contemporains :

En France,
En Toscane,
En Romagne et Marches
En Italie du Nord.

Florilèges et parcours en mots, en images, en vidéos, en musique.
Pour en savoir plus RDV sur l'iBook Store via votre iPad.

mercredi 30 novembre 2011

Le Salvator Mundi de Léonard de Vinci...ou pas.

On vient de me prêter le catalogue de l'expo de Londres sur Léonard.
Premier réflexe, aller voir quels sont les arguments pour une attribution du Salvator Mundi au maître "Milanais".
Je suis un peu surpris par l'introduction Léonard et les Français et la suite de l'argumentaire au sujet du tableau.
Cette insistance sur un talent miraculeux condition sine qua none pour une peinture au caractère miraculeux elle aussi, à l'image du Mandylion cette empreinte du visage du Christ sur un linge, n'est plus de mise dans une attribution autographe.
Comment appréhender ce type de phrase : "Mais ce dur travail (là on est d'accord) se trouvait maintenant englobé dans l'idée que l'accès de Léonard à la perfection lui avait été accordé par Dieu - que son talent n'était pas seulement considérable (on est d'accord aussi) : il était authentiquement miraculeux." ????

N'étant pas omniscient, seul Dieu l'est ;-), j'ai peut-être loupé un jour un commentaire de la part d'un contemporain du maître, ou une réflexion de lui-même à ce sujet.
Seulement en attendant, le miracle de la Renaissance n'est pas Dieu, mais l'homme.
Nous sommes en plein dénie si nous rejetons une dignité humaine louée par Pic de la Mirandole, par Shakespeare, Montaigne et Léonard lui-même.
Comment souscrire à un tel miracle quand Guido Cavalcanti (1250-1300), grand ami de Dante se moque lui-même d'un images miraculeuse d'Or San Michele ?
Quelle régression.


lundi 28 novembre 2011

Ebook Michel-Ange

La Toscane de Michel-Ange à paraître T1 2012 sommaire :

Florence
Les églises et couvents
Les musées
Monuments et lieux
Caprèse, la Verna
Naissance
Saint François
Carrare
Le marbre
Sienne
Le Palais

Michel-Ange, voyages en Toscane sera disponible sour forme de ebooks (Epub) chez Epagine, FNAC.com; iBookStore d'Apple, Feedbooks...


samedi 26 novembre 2011

Pange, lingua et Léonard de Vinci

Pange, lingua.
C'est pour les Dominicains, les commanditaires de la Cène de Léonard, l'équivalent de Kashmir pour les fans de Led Zeppelin, dont je suis. Mais de guitare électrique aux alentours de 1490, point. Alors pour accompagner un diaporama sur le chef-d'oeuvre du Vinci la prière de saint Thomas d'Aquin c'est bien. Pour un face à face avec le Christ et ses apôtres c'est même mieux.
C'est dans Voyages en Italie du Nord, un ebook chez tous les bons libraires ou presque.

Si Eiffel s'était inspiré de Léonard de Vinci

Si Gustave s'était inspiré de Léonard de Vinci pour la tour portant aujourd'hui son nom et symbole de Paris ?
L'esquisse est relative au projet de la tour lanterne du Dôme de Milan.
C'est quand même troublant, non ?

jeudi 24 novembre 2011

Vinci et la Madone de Laroque.

Sur Europe 1 on parle de la Madone de Laroque.
Oubliez les 33 premières minutes où le mauvais côtoie , l'improbable, ou le vrai se mélange au faux pour entendre F Ferrand consacrer la Madone de Laroque comme le 16ème tableau de Léonard.
Seulement voilà, dans ce concert du n'importe quoi cette attribution passe pour fantaisiste. C'est dommage.

dimanche 20 novembre 2011

Ebooks Léonard de Vinci

Voici la liste des ouvrages "réalisés" sur Léonard de Vinci pour les Guides MAF :

Léonard de Vinci, voyages en France (ebook enrichi), anciennement la France de Léonard.
Léonard de Vinci, voyages en Toscane (ebook enrichi), anciennement la Toscane de Léonard.
Léonard de Vinci, un voyage entre Romagne et Marches (ebook enrichi).
Nouveauté : Léonard de Vinci, voyages en Italie du nord (ebook enrichi).

Où acheter les Guides MAF pour votre iPad?

Epagine (www.epagine.fr mot clé guides maf).

Fnac.com.

iBookstore, via votre iPad et l'application iBook.

iTunes Store et l'onglet livres.

Une version non enrichie de Romagne et Marches existe pour Kindle, achat sur le Kindle Store

jeudi 17 novembre 2011

Léonard de Vinci et l'argent

On y vient. Après cette attribution à Léonard de ce Christ Sauveur du Monde, on parle argent (Voir article LA). Gros sous.Ce n'est pas un hasard, c'est le marché de l'art simplement. En changeant de créateur le tableau change de valeur et l'appât du gain fait le reste. Le reste n'étant pas forcément une acquisition par un musée. Si le doute existe il est difficile pour un conservateur d'engager une centaine, ou plus, de million de dollars. Le marché dans ce cas peut s'avérer un juge intéressant sur la qualité de cette attribution. A suivre.

Ebook Léonard de Vinci

Sommaire sommaire de Léonard de Vinci, voyages en Italie du nord.
Locarno (ça commence mal c'est en Suisse)
idem pour Ponte Capriasca
Milan (ouf)
Intro
Eglises (5 items)
Sites (12 items)
227 pages
Venise
Lieux et monuments (5 items)
Musée (1 item)
Eglises (1 item)
Terre Ferme (1 item)
75 pages
C'est la V1 la V2 pour je ne sais pas quand, avant l'expo Léonard au Louvre ainsi que toutes les mises à jour sur les précédents ouvrages. Et il y en a plein.

samedi 5 novembre 2011

Léonard l'oriental.



Je ne partagerais pas avec vous les deux ou trois articles du Figaro Magazine sur l'expo Léonard de Vinci à Londres.
Une exception pour quelques lignes de Paulin Césari, osant citer les origines de la mère de Léonard, esclave te orientale.
J'avais il y a déjà deux ou trois essayer de mettre cette information à dispo sur Wikipédia. Censure. Les maraudeurs, ces fous de wikipédia, comme il existe des fous de Dieu, sont racistes sûrement.
Imaginez l'incarnation du génie universel fils d'une esclave arabe. C'est trop pour leur petit cerveau.
Pour en savoir plus il vous faudra attendre Voyages en Italie du Nord. Venise et le quai des esclavons.
C'est pour bientôt.

C'est l'histoire d'un livre.


Il est écrit par l'épigone Romain d'un mec ayant un bout de jardin à Athènes. Si les impôts existaient les payait-il ? ;-)

Une copie est retrouvée dans une abbaye en Allemagne. On en fait des copies manuscrites. Peu. Une d'entre elles est à Florence, je vous la fait courte, dans la bibliothèque Laurentienne construite par Michel-Ange.
C'est presque normal.
Le plus sidérant c'est sa redécouverte à Herculaneum, dans la bibliothèque du beau-père de César, en fragments. Préservé par la nature en furie, je ne crois pas au miracle mais là quand même.
Et je ne vous cause pas du contenu.
C'est la bible de l'Epicurisme. Le mot bible ne convient pas. Les chrétiens haïssent autant que les stoïciens les épicuriens. Mais la doctrine atomiste à la peau dure et Lucrèce est un écrivain hors pair.

Alors quand on nous saoule avec la dette des grecs, on devrait leur être redevable à vie de nous avoir légué de tels mecs.

Bien et alors ?

C'est l'histoire d'un basculement....à venir.

lundi 17 octobre 2011

Pourquoi la Belle Princesse n'est pas de Léonard. Suite mais pas encore Fin, pour bientôt quand même ;-)

Cliché Lumières Technology.

Des proportions.

Dans cette approche géométrique, pages 50 et 51 de l’ouvrage de Kemp et Cotte, la démonstration ne va pas au-delà des chiffres dont on a besoin pour justifier une pratique léonardienne des canons de la peinture.
Le texte entier va évidemment plus loin. Il commence avec les segment AB, ignorés par nos deux compères ( seuls sont inclus pour la démonstration les segments CD, EF, GH et IK), et continu jusqu’au segment VX. Il inclus ainsi la gorge, sujet de débat avec le conservateur des peinture du Louvre Jacques Franck.
Ce dernier a raison il faut pousser la démonstration jusqu’à son terme, et ne pas laisser de côté ce qui embarrasse. Relever les erreurs, si elles existent.
On peut aussi pousser l’exercice plus loin et s’amuser à voir si Léonard est cohérent avec lui-même, appliquer aux autres portraits ce canon soit disant léonardien et celui de Vitruve aussi, dont il se fait l’écho évidemment dans la célèbre représentation conservée à Venise, mais aussi dans une note, copie du livre III de l’architecte Romain.
Si on met en avant une démarche scientifique il faut l’assumer de A à Z.
Si non on peut aussi s’amuser avec les traditions d’atelier livrées par Cennino Cennini, un artiste du trecento : « …, le visage est divisé en trois parties, c’est-à-dire la première le front, la deuxième le nez, la troisième du nez au menton….
L’autre élément extrêmement gênant est le pentimenti de la coiffure. Le terme est joli, on le traduit par repenti en français. Lourd de sens. Celui de la coiffe est tellement grossier que l’on est en droit de se poser une question : Léonard était-il bourré ce jour là ?
On est en 1490-95. Léonard à passer des années sur les proportions des chevaux, il a établi un canon : la testa, il est dans sa période de maturité, il a peint trois portrait : Le Musicien, la Dame à l’Hermine, dont l’attribution a été longtemps controversée, la Belle Ferronnière et s’attaque à La Cène (1494) et on veut nous faire croire que le grand Léonard aurait pu commettre une telle erreur, celle d’un apprenti. Stop. Un peu de respect pour l’œil du maître SVP.
Texte entier de Léonard sur les proportions :
« L'espace entre la ligne de la bouche et la naissance du nez a b représente le septième de la face.
La distance de la bouche au bas du menton c d représente le quart de la face, et elle est égale à la largeur de la bouche.
La distance du menton à la naissance de la base du nez équivaut au tiers de la face, et elle est égale au nez et au front.
L'intervalle entre le milieu du nez et le bas du menton g h représente la moitié de la face.
L'espace entre la naissance du sommet du nez où commencent les sourcils, i k, jusqu'au bas du menton, équivaut aux deux tiers du visage.
L'intervalle entre la ligne de la bouche et le commencement du menton l m ci-dessus, - c'est-à-dire l'endroit où il confine à la lèvre inférieure, - est le tiers de la distance séparant du bas du menton la ligne de la bouche, et représente la douzième partie de la face.
La distance du haut au bas du menton m n forme le sixième de la face, et la cinquante-quatrième partie de l'homme.
De la pointe du menton à la gorge o p, l'intervalle est le même que de la bouche au bas du menton, et il constitue le quart du visage.
L'espace entre le sommet de la gorge et sa naissance q r, est la moitié de la face et la dix-huitième partie de l'homme.
Du menton à la nuque s t, la distance est la même que de la bouche à la naissance des cheveux à savoir les trois quarts de la tête.
Du menton à la mâchoire, v x, l'intervalle est d'une demi-tête, et équivaut à l'épaisseur du cou, vu de profil.
Le diamètre du cou entre pour une fois et trois quarts dans la distance qui sépare les sourcils de la nuque. »


jeudi 13 octobre 2011

Des Sforziades au Paragone.

« Le 23ème jour d’avril 1490 j’ai commencé ce livre et recommencé le cheval » LDV.

Le cheval dont il est question est un groupe équestre monumental à la gloire des Sforza, il est le pendant des Sforziades, ce panégyrique à la gloire du premier d’entre eux : Francesco ; il est le pendant du trombinoscope des ducs peints dans une salle du château de Milan. Pour légitimer leur pouvoir, les Sforce font feu de tous bois. Pour légitimer leur position à la cour les artistes aussi.

Traduite en langue vulgaire par Cristoforo Landino le De gestis Francisci Sphortiae de Simonetta est entre les mains de Léonard. Il peut y lire dans la préface rédigée par Francesco Puteolano une attaque virulente sur les arts figuratifs inférieurs aux lettres, à la littérature, pour glorifier et perpétuer la mémoire des grands de ce monde.

Le débat n’est pas nouveau, mais l’homme sans lettre, comme le Vinci se qualifie lui-même, se doit de réagir car sa position au sein des artistes rémunérés par le More reste fragile.

Pour réponde aux attaques il emploie la plume et rédige une série de textes sur la supériorité de la peinture versus la musique, la littérature, la sculpture. La dispute enflamme les esprits et des années plus tard, Vasari et Michel-Ange y participeront, mais là n’est pas sujet.

Le Paragone, une sélection de textes du Manuscrit A de l’Institut est né.

Si la Belle Princesse avait été de la main de Léonard, Puteolano l’aurait sûrement mentionné comme exemple ; je suppose.

Si la Belle Princesse avait été de la main de Léonard, celui-ci n’aurait pas manqué de comparer son portrait, plus éloquent à perpétuer le souvenir de la jeune fille, avec les lignes écrites à son sujet. Et là je ne suppose plus. Car Paragone veut dire comparaison, c’est l’essence même du procédé employé par Léonard pour se défendre.

Et le Paragone, ne contient aucune allusion de près ou de loin au portrait. C’est plus que troublant.

mardi 11 octobre 2011

C'est louche de plus en plus.

Les Sforziades sont un panégyrique à la gloire du fondateur de la dynastie Sforce, François (1401-1475). Trois éditions sortirent des presses d’Antonio Zarotto (1482, 1486, 1490) et la dernière fit l’objet d’une impression spéciale sur vélin pour les membres de la famille ducale. Chacune est spécifique décorées par des enluminures de Giovanni Pietro Birago, un miniaturiste documenté à la cour de Milan.

Chaque miniature, en dépit de traits communs, est liée aux évènements et spécificités de chaque branche de la famille à laquelle l’ouvrage est destiné.

La copie de Ludovic est conservée à la Brtish Library.

La copie de Gian Galeazza Sforza, père de la reine Bonne de Savoie, est conservée à la BNF.

Un exemplaire très endommagé de la branche Sforce de Pavie a été retrouvé aux Offices de Florence.

A Varsovie est conservé une copie attribuée par les plus récente recherche au duc Gian Galleazzo Sanseverino, gendre de Ludovic. C’est l’unique exemplaire signé par l’auteur des miniatures : P[re]SB[yte]R IO[annes] PETR[us] BIRAGUS FE[cit].

Et comme par hasard c'est l'ouvrage dans lequel on trouve un oeuvre de la main de Léonard.

On peut toujours nous prendre pour des andouilles, un mot souvent utilisé à mon égard, mais il existe des bornes aux limites.

Un portrait hiératique.

Pour aller plus loin dans notre analyse d’une non attribution de La belle Princesse à Léonard, il faut pénétrer un peu dans son univers ?

Il vient à Milan dans les années 1481-82 et la première œuvre de cette période est la Vierge aux rochers. Elle est refusée par les commanditaires pour au moins deux raisons ;

- Le programme iconographique ne respecte les souhaits de la communauté religieuse signataire du contrat.

- Léonard et ses associés estime avoir fourni un travail valant plus cher (je la fait courte).

S’ensuit un litige qui traînera pendant une vingtaine d’années.

Florentin le Vinci s’impose à Ludovic le More par son talent et l’aura des artistes des bords de l’Arne. En parallèle de la rédaction des Sforziades, Ludovic reprend à son compte le projet d’un groupe équestre à la gloire de Francesco Sforza, son père, pour justifier sa légitimité au pouvoir.

Il ne choisit pas Léonard, c’est ce dernier qui s’impose. On connaît le fameux CV où il propose de réaliser le monument. On connaît aussi une lettre où il se compare à Ghiberti, le sculpteur des portes du Baptistère de Florence. Il est l’élève de Verrocchio il est sûr de son savoir, il est sûr de ne pas avoir de concurrent. Et quand Le More veut changer de sculpteur, il le demande à Laurent de Médicis, il ne le peut pas.

Idem pour La Cène de Sainte-Marie des Grâces, inscrite au patrimoine mondiale, idem pour la décoration de la Sala Delle Asse du château de Milan, Léonard insupporte ses commanditaires. Son caractère fantasque dérange, Ludovic ou le prieur s’en plaignent. Ils sont quasiment impuissants.

Il est alors difficile de suivre Kemp dans sa démonstration d’un portrait de profil correspondant au canon de l’école lombarde, de l’aristocratie Milanaise.

Léonard ne se laisse pas dicter ses choix. Aucun de ses portraits n’est de profil, et ce n’est pas Isabelle d’Este qui pourra le faire changer d’avis non plus.

Léonard impose ses vues et non le contraire.

jeudi 6 octobre 2011

La Belle Princess c'est louche.

'ai reçu ce jour l'ouvrage de Kemp sur la Belle Princesse, ce portrait attribué à Léonard. Il faut y aller mollo mais quand même on est devant un anachronisme. Sur le site de la bibliothèque de Varsovie, la Sforziade dont le parchemin , le vélum plutôt, est daté de 1490.
Et Kemp pour argumenter la technique employée par Léonard appelle à la rescousse Jean de Paris (Guides MAF, La France de Léonard) dont la première visite en milanais date de 1494: Apprend le pastel de de Jean de Paris écrit-il. Conclusion Léonard en 1490 ne maîtrise pas la technique du portrait sur vélin. Par contre Giovanni Pietro Birago l'auteur identifié car mentionné des illustrations peut-être.
C'est louche ;-)

lundi 3 octobre 2011

13 raisons pour attribuer la Madone de Laroque à Léonard de Vinci.

13 raisons pour attribuer la Madone de Laroque à Léonard de Vinci.

A l'aune des nouvelles approches scientifiques rien ne nous empêche aujourd'hui de déclarer le tableau autographe.

1) Il existe une empreinte palmaire, comme sur les portraits de la Dame à l'Hermine, comme sur celui présumé de la Belle Princesse. Car quand une empreinte palmaire existe elle est forcément de Léonard dixit Lumière Technology au JT de 20 heures sur France 2 le 2/10/2011.
2) Les examens au carbone 14 sont OK
3) Les examens des pigments sont OK (analyses et contre analyses)
4) Les entrelacs vinciens, ceux du diadème de la Madone, sont OK, comme ceux de la robe de la Belle Princesse.
5) On peut procéder à la désattributtion : Maître de la Madone de Laroque faite par A Vezzozi, ou Giampetrino faite C Geddo pour une attribution à Léonard (c'est dans l'air du temps, voir le Salvator Mundi).
6) Le tableau a été consacré en l'église de Vinci et la foule des vinciens s'est recueillie acceptant cette oeuvre comme celle de leur illustre concitoyen (faits véridiques).
7) 420 000 Japonais se sont déplacés pour la voir à Tokyo et ils ne sont pas plus stupides que 420 000 français se rendant au Louvre pour une expo léonardienne passée ou à venir.
8) Retrouver un tableau du maître en France n'est pas une surprise. Il suffit de connaître les liens étroits entre la France et Florence, entre Léonard et le pouvoir des rois très Chrétiens pour ne pas s'en étonner.
9) Le motif de la vierge allaitante est attesté par des esquisses de la main de Léonard notamment un très joli dessin à Windsor.
10) Le sourire de la Vierge, nettement plus visible sur les clichés UV ou IR, est une marque d'atelier reconnu par tous les experts.
11) On s'est toujours posé la question d'une seconde Madone, pendant de celle de Robertet, citée dans les notes de Léonard. La Madone de Laroque est une réponse.
12) Seul Léonard pouvait osé peindre à tempéra sur toile à l'époque, Botticelli aussi mais on est sûr qu'il ne s'agit pas d'une oeuvre du peintre du Printemps (pas le magasin, le tableau exposé aux Offices ;-)).
13) Jamais 2 sans 3 après le Salvator Mundi et la Belle Princesse, la Madone de Laroque est la dernière pièce à verser au dossier des autographies léonardienne.

La Madone de Laroque est de Léonard de Vinci

Sur le site de la bibliothèque nationale de Pologne la péremption n'est pas la mise.
On s'interroge encore sur la pertinence d'une attribution à Léonard de Vinci d'une page arrachée d'un ouvrage de la Renaissance milanaise.
Au JT de France 2 hier soir on est moins circonspect et on prend pour argent comptant les dires de Pennicot : "une empreinte palmaire c'est pas comme une empreinte digitale, on ne la traite pas comme pourrait le faire la police scientifique"
Ah bon pourquoi ?
Eh bien il faut en parler avec les services du Pr Capasso de Chieti. Visiblement il n'est pas du même avis.
Si on fait un traitement spéciale pour les empreintes palmaires partant du seul principe que seul Léonard à apposé sa paume sur tableau eh bien la Madone de Laroque est du Vinci, car il y a sur ce tableau une empreinte palmaire.

mercredi 28 septembre 2011

La Belle Princesse

Il faut réagir un peu sur l'article du Figaro concernant la Belle Princesse. Je suis ravi de cette découverte d'un ouvrage datant du 16éme siècle avec une page arrachée pouvant correspondre au vélin du portrait.
Je suis aussi ravi de la découverte de cette empreinte palmaire. On va pouvoir la comparer avec celle de la Madone de Laroque découverte par les spécialistes italiens de Rome. Quant à la trace comparable du saint Jérôme on joue sur les mots, comparable ne voulant pas dire identique.
Il faut pousser les investigation un peu plus loin d'autant que l'expert, non cité d'ailleurs, a une sacrée casserole au cul.
Je suis un peu consterné de lire sous la plume du journaliste quelques conneries, du genre : [Lumière Technology] avait proposé une retentissante reconstitution des couleurs d'origine de la Joconde.
C'est ignorer celle d'un laboratoire de Turin avec bcp plus de bruit à la fin du vingtième siècle. Faire de Pénicault et Cotte des ingénieurs , l'un l'est (et encore dans un domaine bien éloigné de l'art) l'autre pas , dont le Louvre serait jaloux, c'est à mourir de rire.
Le carbone 14 situant la feuille aux environs du 16ème siècle?? La fourchette donnée par le laboratoire suisse était de 14 à 250 ans.
Encore une fois soyons sérieux.
Il existe des indices forts intéressants, pas la peine d'en construire, de mentir. On finira bien par reconstituer toutes l'histoire de ce portrait d'une jeune fille de treize ans.
Je ne sais pas vous mais moi je la trouve plus vieille ;-))))

dimanche 31 juillet 2011

Lupin Stoïcien lui aussi ?

Depuis un an je bosse sur le renoncement à la chair de Léonard. Pour terminer une piste commencée avec Freud et Wittkower sur la morale stoïcienne de Léonard. Chacun d'entre nous est un tant soit peu guidé par des valeurs, une éthique et le maître de la Vierge aux rochers ne fait pas exception.

Cette année pas d'Italie, pas de cols alpins, cette année c'est Dieppe pour les vacances. Et entre Penly et Paluel une relecture s'impose L'aiguille creuse de Leblanc. Mort en 41 il sera du domaine public l'année prochaine. J'ai voulu l'acheté en poche d'occase sur le marché samedi, niet. C'est fou. Le marchand devrait en avoir 10, 100, en français , en anglais, en allemand, il y en a plein des teutons et des tommys mais non. Alors j'ai récupéré une version PDF, les autres formats étant Forbidden si votre adresse IP sent la France.

Je savais ne pas en avoir encore fini avec Epictète, Cicéron et Zénon, mais quand page 203 je lis : Quand il se réveilla, Lupin lisait. Beautrelet se pencha pour voir le titre du Livre. C'était Les lettres à Lucilius, de Sénèque le philosophe.

Je suis scié.

samedi 30 juillet 2011

La chasse au chef-d'oeuvre

L'histoire ressemble à celle de la Madone de Laroque. Elle peut sembler pathétique, mais au contraire elle est formidable. Un couple d'Allemands pense avoir trouvé une œuvre perdue de Léonard, ils y consacrent tout leur temps depuis des années et tout leur argent, tant que maintenant ils sont couverts de dettes et le tableau saisi.

Dans leur quête ils croisent des spécialistes. Un y croit, mais il s'est déjà trompé sur une attribution, d'autres n'y croient pas.

Il manque l'essentiel en fait, un document, bon de commande, témoignage contemporain, testament, catalogue.

Des dizaines de personnes par an pensent avoir acquis, hérité un tableau du maître de la Joconde. Pourquoi lui, et pas un autre ?

Dans le cas de la Madone de Laroque ou de cette Madone Immaculée, pour évacuer le problème posé par cette attribution on va aller du côté d'un élève, d'un épigone, ils ne manquent pas : Luini, Oggiono, Giampetrino, Salaï, Boltraffio etc..

Et quand on ne sait pas ou quand on n'ose pas "le maître de" est un sésame bien utile .

C'est là une occasion à ne pas manquer, si un spécialiste vous refuse le maître, le vrai, l'incomparable, pour diverses raisons, l'argent n'étant pas la dernière, acceptez le petit maître. Vous rentrerez alors dans l'ombre du géant, c'est l'essentiel. Avec de la patience vous pourrez un jour voir votre tableau passez de l'ombre à la lumière. Pourquoi ?

Il est difficile d'imaginer ne pas découvrir encore des travaux de la main de Léonard. Il y en a trop peu pour un si grand peintre, et les expositions sont les meilleurs opportunités pour voir une brochette de conservateurs, experts se poser la question : Et si le Luini, le Boltraffio ou le maître de la Madone n'était autre que le père de la Vierge aux rochers !
Il faut de la patience, c'est sûr mais il faut aussi accordez à votre tableau, à l'art du temps pour s'imposer à tous.

mardi 26 juillet 2011

Rich média

J'ai souvent pris pour exemple de rich média, le motet de consécration du Dôme de Florence par Dufay avec la visite de la lanterne surmontée de la boule fabriquée par Léonard de Vinci.
J'ai fini ce matin une entrée de La Lombardie de Léonard. Le sujet en est l'église Sant'Ambrogio. Haut lieu du christianisme avec pour vedettes saint Ambroise et saint Augustin.
Si l'on abandonne les fringues et les paillettes Milan est ambrosienne.
Et si l'église a consacré une forme grégorienne de la musique, la capitale lombarde a fait pendant des siècles de la résistance. On écoutait aux temps de Léonard et de Bramante des hymnes et des cantiques selon un mode oriental comme le soulignait déjà jeune catéchumène saint Augustin.
Nous avons là un nouvel exemple d'une intrication entre l'histoire, l'histoire de l'art et l'histoire de la musique.
Alors avant d'aller vous perdre chez Dolce & Gabana ou Armani prenez votre iPad et aller vous asseoir quelques pour lire comme Léonard le fit La légende de saint Ambroise en écoutant un chant ambrosien.

lundi 25 juillet 2011

Léonard de Vinci en Lombardie

Milan.
Pour les amateurs de Léonard c'est un passage somme toute négligé. La Toscane est mieux lotie pourtant 20 ans de sa vie en Lombardie, ce n'est pas rien.
Alors en creusant encore et encore dans les notes, les oeuvres, l'histoire on en vient à trouver là un Vinci s'intéressant à saint Ambroise, là un renoncement à la chair et notamment au corps de Salaï et une morale tournée vers le stoïcisme, là encore des projets architecturaux.
La Lombardie de Léonard est une expérience enrichissante pour qui veut approcher au plus près du maître.


samedi 9 juillet 2011

Un nouveau, nouveau Michel-Ange ?

Moins à l'aise avec Michel-Ange j'ai comme un doute sur cette attribution. Mais bon Antonio Forcellino est un bon spécialiste du maître. Si les analyses scientifiques confirment l'époque, les types de pigments, si un dessin préparatoire peut être rapproché d'une étude, si le tableau a fait l'objet un jour d'un commentaire, d'une commande, d'un lègue avec mention, pourquoi pas.

samedi 25 juin 2011

Une surprise à Londres

Un nouveau Vinci ?
C'est la surprise faite par les curateurs de la prochaine expo sur Léonard.
Ce Salvator Mundi est pour le moins déconcertant avec sa moustache et ses yeux de junky ;-).
Attribué à Boltraffio, un élève dont Vasari et ses contemporains louait le talent, une brochette de spécialistes, dont Martin Kemp celui dont la dernière attribution est pour le moins légère, Pietro Marani le responsable de la restauration de la Cène à Milan et Maria Teresa Fiorio, auteur d'une biographie sur pastedGraphic.pdf Gian Antonio, semblent pencher pour une restitution au maître.
Le catalogue de l'expo sera sûrement intéressant à lire si on y trouve autre chose qu'un avis autorisé partagé une bande de potes.
Visiblement il faut maintenant pour chaque expo sur le maître de la Joconde une nouvelle attribution. La Madone de Laroque devrait un jour voir son tour venir.

vendredi 24 juin 2011

La Joconde à Florence ?

Une pétition circule sur les bords de l'Arne pour un prêt du Louvre en 2013.
Quelles chances pour ?
Aucune.
Intermèdes propose durant l'expo de Londres des séjours à Londres, avec hébergement guides etc.
Clio et d'autres feront certainement la même chose. C'est l'occasion d'acquérir La Lombardie de Léonard.
Pas encore fini, le nombre de pages ne cesse d'augmenter. 20 ans dans la région ça laisse des traces.
Pour commencer nous irons à Locarno et Ponte Capriasca.

samedi 18 juin 2011

Bac Philo ES

Sujet du bac philo ES: "L'art est-il moins nécessaire que la science ?"
Ou l'art de poser une mauvaise question.
Comment dissocier l'art de la science quand la Renaissance est fille de la perspective, quand le cubisme est application d'un traité de géométrie à quatre dimension, sans parler de l'anatomie.
Ce type de question révèle l'état d'esprit de notre société où l'on aime à dissocier, opposer, pour affirmer la suprématie d'une discipline sur une autre, à mesurer le rang, l'influence, le poids.
On se fout de savoir si l'un ou l'autre sont plus ou moins nécessaires, ils sont et ce depuis la nuit des temps.
En rejetant l'empirisme la science moderne a voulu se démarquée de tout, et elle y est parvenue ou presque.
Etudier des Vinci, Galilée, ou Picasso, et d'autres encore permet de voir en leur esprit une non dissociation entre telle ou telle discipline. Ils ont une préférence mais pas de rejet. L'un est au service de l'autre et vice versa.


mercredi 1 juin 2011

Bataille de Cascina

8 millions de $ pour une étude préparatoire de la Bataille Cascina par Michel-Ange, le 5 juillet à Londres
Anghiari, Cascina même combat, tous perdants.
Le études "du divin" sont rares, 8 millions de $ ça ne me paraît pas cher, si l'étude est vraiment autographe.
Le sculpteur du David n'aimait pas laisser derrière lui une ébauche, des esquisses.
Il faut vraiment être sûr de son coup.

samedi 28 mai 2011


Sur le chemin de Vichy, Moulins.
Plutôt sinistrée, la ville.
Le commerce semble à l'agonie, les pensionnaires n'ont q'une envie rentrer chez eux, et les autres ados de faire des conneries pour tuer le temps.
Alors pourquoi ce détour ? Pour un retable.
Celui du maître de Moulins, des maîtres de Moulins seraient plus juste.
Quand l'amateur passionné, gardien des lieux et du tableau ouvre le triptyque l'effet est garanti. On en prend plein la vue et il est assez difficile dans un premier temps de poser son regard.
Après une période d'assimilation il est possible d'analyser le chef-d'oeuvre et d'en distinguer les différents thèmes, les différentes mains.
Je n'ai encore rien lu sur le sujet, mais je ne pouvais m'empêcher de penser au livre De David Hockney sur les technique perdues des maîtres anciens.

lundi 16 mai 2011

Faut-il exhumer les restes d'une femme pour ...

Faut-il exhumer les restes d'une femme pour connaître l'identité de la Joconde ?
Est-il si important de connaître le modèle figuré sur le tableau le plus célèbre du monde ?
Deux questions sans réponse, car chacun aura un avis tranché ou non, argumenté selon ses connaissances ou non, et tout le monde aura tort et raison.
Quand Pallanti écrit son ouvrage et fourni le certificat de décès de Monna Lisa Giocondo, voulait-il vraiment aller plus loin ?
Recherche de la vérité ?
Celle donnée par Vasari, sur un on-dit et colportée de siècle en siècle sans tenir compte de celle de de Béatis ?
Scientifiquement l'entreprise est excitante, mais moralement ?
Il n' y a pas crime.
Le repos d'une femme morte il y a un peu moins de 500 ans vaut bien celui d'une autre, morte il y a moins de 5 jours.
En supposant un succès complet de la science : identification formelle, reconstitution fidèle, comment les résultats seront-ils interprétés par l'opinion publique ?
On connaît maintenant les origines de la mère de Léonard, une esclave moyen-orientale.
Et la masse de refuser celle-ci.
Idem pour le suaire de Turin.
Les grands gagnants de cette exhumation seront peut-être les sociologues et seulement eux.

dimanche 15 mai 2011

Léonard à Milan

A Londres 6 tableaux seront proposés si j'ai bien compté.
6 oeuvres plus les dessins préparatoires de la Cène, c'est évidemment incontournable.
20 ans passés à Milan pour 5 oeuvres et deux chef-d'oeuvres.
C'est peu, mais il s'agit de Léonard alors c'est bcp.
Oui mais 20 ans c'est long.
Il faut donc creuser d'avantage cette période.
Période extrêmement productive si on veut bien jeter un coup d'oeil à l'architecture, à la sculpture et le fameux cheval. Michel-Ange avait tort de se moquer de son aîné, lui non plus n'a pas su venir à bout de son grand oeuvre.
Jeter un oeil aussi à l'anatomie, la géologie, l'hydraulique, aux fêtes, au Paragone.
Tout un programme.
J'aime à détester La Joconde pour apprécier son auteur, il faudrait aussi snober Florence pour redécouvrir Milan.
Réduire la période milanaise, celle de la maturité, aux arts plastiques seulement est un parti pris dicté par les contraintes d'une expo.
Ce ne peut être un choix culturel, un filtre, si non on commet une erreur.


samedi 14 mai 2011

Benoît XVI et Michel-Ange

Déclaration du souverain pontife hier sur le Jugement dernier de Buonarrotti : Les corps peints par Michel-Ange sont emplies de lumière, vie et splendeur. Il voulait nous montrer que nos corps contiennent un mystère: en leur enveloppe l'esprit est manifeste.
Mystère et esprit sont des mots lourds de sens dans le vocabulaire chrétien.
Je n'ai pas encore étudié toutes les positions papales au sujet du chef d'oeuvre du sculpteur, Benoît semble se distinguer de certains de ses prédécesseurs par une approche esthétique mâtinée de spiritualité, ou l'inverse.

mardi 10 mai 2011

Léonard à Londres

En novembre super expo à Londres, Léonard à la cour de Milan.
Quelques oeuvres difficilement visibles seront réunies. C'est une belle opportunité d'un voyage chez les mecs qui ne font rien comme nous ;-)
C'est l'occasion pour moi de terminer l'opus sur Milan en standby depuis des mois.
Il faudrait aussi une expo sur Michel-Ange ;-))
Si vous voulez des places il faut s'y prendre maintenant.
Moi j' y vais.

jeudi 28 avril 2011

Mona Lisa, Bones et les Experts

Je n'avais pas tout compris concernant les recherches sur les os de la Joconde, pourtant je regarde Bones sur M6.

First on possède l'ADN de son fils enterré à Santissima Annunziata. On pourra comparé celui-ci avec ceux des squelettes encore présents dans la terre du couvent de Saint Orsola où la Gherardini, le supposé modèle, a fini ses jours en 1542.

Deusio si l'on retrouve le bon crâne, on pourra reconstitué son faciès. Une question quand même, comment "Angéla Montenegro" se départira de l'influence exercé sur chacun de nous par le tableau le plus célèbre du monde ?
Tertio si une part du mystère est levé, toutes les élucubrations en prendront un coup, si non les divagations reprendront de plus belle.

Eh bien avant de creuser on recherche avec un radar les possibles emplacements avec un radar comme dans les Experts ;-)

lundi 25 avril 2011

Ben mon vieux

“An estimated 764,448 titles written by entrepreneurs and other nontraditional authors were published in the U.S. in 2009, including reprints. That’s more than double 2008’s figure and six times as many as in 2007.”

Extrapolating the trend by far in excess of 1 million people in the United States will have written a book in the past twelve months.

Ils en ont des choses à dire, ils en ont un besoin de reconnaissance.

Gratuité , auto-édition, deux phénomènes liés au livre numérique dont l'impact n'est pas encore mesuré, voire mesurable.

Nouvelle Barbie

Pas sûr d'être capable d'attendre Noël pour m'offrir cette Mona Barbie.

mercredi 20 avril 2011

La Dame à l'Hermine

Italie, Espagne, Angleterre, mais pas la France. La dame à l'Hermine a reçu l'autorisation de quitter les territoire polonais.
C'est toujours un peu compliqué la sortie des oeuvres de Léonard, chacune est pratiquement un trésor national.
Concernant le dessin égaré du codex Atlanticus, des experts milanais vont se pencher sur la question. A suivre donc.
Ah oui il y a aussi cette histoire de l'exhumation des restes supposés de la Joconde.
Je ne comprends pas bien la démarche. Personne n'a jamais douté de l'existence de Mona Lisa Gioconda. Une fois ses osselets identifiés, on fait quoi ?

vendredi 11 mars 2011

Le David en danger ?



Les travaux d'aménagements pour le train à grande vitesse en Toscane posent problèmes. Un tunnel doit être percée à 600 mètres de la Galerie Nationale, et la propagation des vibrations inquiète.
On sait, de tous temps, le chef-d'oeuvre de Michel-Ange fragile.
Il est aussi l'objet de convoitises entre le pouvoir central, et la ville, c'est une manne. La foule, à l'instar de la Joconde, n'a d'yeux que pour lui, quand dans le musée elle pénètre.
Le moindre battement d'aile de papillon est prétexte à ranimer les passions autour de la statue du "chasseur" de prépuce.


mardi 1 mars 2011

Léonard en mode enrichi et après ?

Si vous possédez un iPad, ou bientôt, il existe sur l'iBookstore une catégorie : Livres enrichis.
KESACO ?
Ce sont des ouvrages avec de la musique et de la vidéo, voire interactifs (vous agissez, "l'ouvrage" vous répond).
Sur le fond cela apporte-t-il quelque chose ? Oui.
J'ai par exemple conçu un diaporama pour montrer la filiation des traits de la Joconde avec ceux de la sainte Anne et du Baptiste du Louvre. Le montage apporte une puissance difficile à créer sur le papier.
Il existe aussi des chansons contemporaines du Vinci pour décrire la condition féminine, les guerres etc.
Idem pour les poèmes de Michel-Ange mis en musique par des compositeurs et dont il fait l'éloge dans ses lettres.
Evidemment le texte reste primordial, indispensable.
Je réfléchi, par exemple, depuis six mois sur le renoncement à la chair du Vinci.
Deux éléments m'y obligent :
1) Le St Jérôme de Rome peint par Léonard
2) Les réflexions de Freud sur sa sexualité.
Pour répondre à ce questionnement il faut se plonger dans les textes uniquement.
A contrario pour comprendre la fonte du grand cheval à la mémoire de Sforza, une animation me semble nécessaire pour une compréhension du plus grand nombre.
Depuis des siècles on a fait sans, me direz-vous. Certes mais combien ont réellement compris comment le sculpteur voulait s'y prendre ?
Pour ma part j'ai eu bcp de mal et pourtant j'ai été ébarbeur, je connaissais le travail du bronze, de la fonte, un peu. Alors pour tous les autres j'imagine....


vendredi 4 février 2011

Le corpus Léonardien

Jour après jour, année après année le corpus léonardien s'enrichit.
L'apport est-il à même de remettre en cause nos connaissance sur le maître ? Parfois.

C'est le cas pour la sculpture par exemple. Avec deux terres cuites, l'une dans une église l'autre en des mains privées, Léonard se voit à même de défendre ses convictions énoncées dans le Paragone. On ne le savait pas sculpteur, on pouvait l'accusé de mauvaise foi, même.

C'est l'iconographie aussi, avec les versions successives de la Vierge aux rochers. Et celles-ci de nous amener à une remise en cause des Ecritures, ou non.
Position intellectuelle et spirituelle nouvelle, intéressante et pleine de promesses.

Son entourage aussi s'élargit, son atelier prend de l'importance, ses épigones aussi au fur et à mesure d'une découverte, telle la Madone de Laroque. Qui est le maître de cette Madone ?

Chaque découverte nous permet aussi d'écorner le mythe, pour établir un profil bien moins mystérieux, plus humain, plus près de nous. Ses origines par exemple : une mère esclave originaire du moyen-orient. Les 1001 unes nuits ;-)

Une nouvelle page d'écriture, un nouveau dessin ne sont pas forcément des évènements.
Faire la part du bon grain de l'ivraie n'est pas aisé, il faut parfois attendre une autre découverte pour évaluer à la hausse ou à la baisse la précédente.
Egarés, oubliés, des éléments reviennent à la surface pour le plus grand bonheur du propriétaire, en premier lieu, pour la communauté scientifique ensuite, prompte à s'étriper pour imposer son point de vue quitte à abandonner tout esprit critique, pour le reste d'une humanité plus ou moins ignorante, en quête d'un héros, d'un génie.
C'est rassurant un héros.


lundi 31 janvier 2011

Léonard, pas Léonard, 7 M$ ou pas ?




Aux grès des ventes les dessins des artistes refont surface et leur attribution remise en cause.
Il faut choisir son camp ou pas après la lecture de l'article du The Art Newspaper.
En attendant allez au Louvre voir le tableau, dimanche prochain c'est gratuit.

jeudi 20 janvier 2011

Découverte d'un dessin égaré de Léonard


Artificiellement constitué, le Codex Atlantique est en l'état orphelin de plusieurs pages et dessins.
Un portrait, dont les analyses ont été menées dans les règles de l'art, peut lui être "restitué".
C'est une belle histoire. Il est plus difficile de suivre les inventeurs du dessin dans sa transformation en un autoportrait, en se basant sur l'analyse d'un petit texte pratiquement invisible et une comparaison avec l'auto-portrait de Turin dont on sait que ce n'est pas un auto-portrait.
Si l'analyse "graphologique" est tentante il faut trouver d'autres sources de comparaison.


mardi 18 janvier 2011

La Vierge aux rochers de Léonard de Vinci

Après l'expo de Koekelberg et la seconde /troisième version de la Vierge aux rochers, Carlo Pedretti jetait un pavé dans la mare : Les 2 enfants n'étaient pas Jésus et saint Jean Baptiste.
Cette piste était documentée ensuite dans le catalogue avec pour base le travail de Krause Zimmer, sur les 2 Enfants Jésus.
Pendant deux ans j'ai travaillé sur cette nouvelle iconographie en tentant de découvrir comment Léonard pouvait avoir eu connaissance de ce mystère gnostique au 16ème siècle.
Notre connaissance de documents relatant les rencontres entre les 2 Enfants est récente, trop récente, à l'exemple de la Pistis Sophia dont parle Pedretti.
Invoquer la tradition orale est commode, mais sujette à caution, et celle-ci personne n'est en mesure de la donner.
Alors?
Alors il existe une autre piste : "la double dignité ambrosienne".
Il faut pour la remonter aborder le messianisme juif, comme pour les deux Enfants Jésus, puis quitter les rives de la Mer Morte pour la plaine du Pô, abandonner les gnostique pour saint Ambroise, un des pères de l'Eglise.
Ce n'est ni plus simple, ni moins mystérieux, mais beaucoup plus plausible.
Toutes les questions ne sont pas résolues, et tant mieux, mais notre approche scripturaire laisse moins de place aux doutes.
Evidemment pour en savoir plus il faut attendre la parution su l'iBook Store de la nouvelle version de la France de Léonard de Vinci.
Bientôt.

dimanche 9 janvier 2011

Le choix d'une couverture

Existe-t-il des spécialistes couverture pour un ouvrage?
Sûrement. Lisent-ils l'ouvrage à promouvoir, vendre, il faut le souhaiter.
L'auteur participe-t-il au choix ?
Pas sûr, dommage car toutes les pages, de la première à la dernière font l'oeuvre, sont le reflet de son travail de sa créativité.
Quand celle-ci est-elle conçue ?
Pour La Toscane de Michel-Ange, pas encore terminé, s'est imposée comme une évidence la Sibylle de Cumes.
Pourquoi un tel choix ?
Pour Dante, le poète auquel parfois s'identifie le sculpteur, Virgile est un guide.
Pour l'auteur de l 'Eneide le choix se porte sur la sibylle, celle représentée par M-A au plafond de la Sixtine, celle au sol de la cathèdrale de Sienne devant les statues du "divin", celle de saint Augustin etc.
Alors par transitivité de Virgile à Dante, et de Dante à M-A, la guide du premier s'est imposée pour le guide du dernier.